Le phénomène vivant est bel et bien environnemental, en témoigne les fux matériels et énergétiques. Ce serait comme vouloir différencier l'eau douce et l'eau de mer : ça reste surtout des molécules de H2O avec des "compartimentations" à la fois énergétique et au niveau des différences en solutés. À savoir concernant les estuaires, les lacs salés, mers fermées, évents hydrothermaux sous-marins et autres sources d'eau douce sous-marines ou non, quand est-ce qu'on peut commencer à parler d'eau de mer ?
Si on regarde la composition de l'atmosphère terrienne, les 20% de O2 sont partie intégrante du phénomène vivant, quand bien même on considère qu'il s'agit aussi de l'environnement.
Quant à l'éventuelle reproduction, sexuée ou non, c'est encore une fois un phénomène à l'échelle environnementale -- soit la dissémination d'unités matérielles comportant des défauts de recopie.
À l'échelle individuelle, tout médecin dûment assermenté est par principe à même de diagnostiquer la mort d'un individu. Ce qui nous amène de facto à l'échelon individuel du phénomène vivant. De même quand on fait une nummération des hématies vivantes par exclusion au bleu de Trypan, il s'agit encore une fois du phénomène à l'échelle individuelle.
Quant à poser une définition satisfaisante :
Une définition assez concise de la vie opposée à la mort (échelon individuel) : c'est un ensemble de processus chimiques auto-régulés par boucles (rétro-contrôles) en interaction dynamique avec un contexte (un milieu « intérieur » et un milieu extérieur, ou encore entre soi et non-soi). Quand la chaîne de processus s'interrompt, l'organisme considéré meurt.
Concernant le phénomène vivant pris dans son ensemble (échelon environnemental), on ajoutera que ce phénomène est capable de résilience par dissémination d'unités matérielles indépendantes comportant des défauts de recopies, lesquelles unités peuvent dès lors subir une sélection darwinienne et effectuer la radiation adaptative.[/
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