Il est pourtant évident que la demande d'énergie électrique ne peut que s'accroître pour faire face à la diminution (et à terme la disparition) de la consommation d'énergie fossile.
Aujourd'hui, en France, l'électricité représente 45% de la consommation d'énergie. Même en tablant sur une baisse de 30% de la consommation totale d'énergie, pour se passer d'énergie fossile (en particulier dans les transports, qui représentent près du tiers de la conso totale) il faudra augmenter la production d'énergie électrique de plus de 50%. Il s'agit donc de passer de 550 TWh par an à plus de 825.
Cela demandera de fournir en moyenne une puissance de 95 GW, sans tenir compte des variations journalières et saisonnières.
Les sources d'énergie renouvelables (solaire, éolien) sont intermittentes par nature. Et la consommation est variable (grossièrement, d'un tiers au cours de la journée, et du simple au double entre un mois d'été et un mois d'hiver).
Même avec d'énormes capacités de stockage (essentiellement sous forme de STEP) on ne pourra faire face aux variations de la production primaire et de la consommation qu'à l'échelle de la journée, éventuellement quelques jours en cas de météo défavorable.
Pour un objectif de 100% renouvelable, la puissance installée devrait être de plusieurs centaines de GW, voire 1000 sans être trop pessimiste (pour une semaine d'hiver avec temps couvert et peu de vent, durant laquelle la puissance moyenne fournie tombe à moins de 10% de la puissance installée).
Amusez-vous à calculer la surface totale des champs d'éoliennes ou de panneaux photovoltaïques qui serait nécessaire. Et n'oubliez pas la nombre d'aménagements de STEP qui seraient également nécessaires (à condition de trouver des sites favorables qui ne soient pas déjà exploités).
Après ça, on pourra de nouveau discuter de la pertinence de l'abandon du nucléaire.
PS : croisement avec Damien
Et ce n'est pas de la pirouette réthorique de passer sous silence le calcul ci-dessus ?Envoyé par Damien49
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