ça dépend, quand un objectif te parait tout à fait souhaitable et complètement infaisable, est ce que tu dirais que tu es "d'accord avec cet objectif" ? (genre vivre tous 200 ans en très bonne santé ...)Pour que les choses soient claires : dans mon esprit il ne s'agit pas d'être pour ou contre le nucléaire, mais pour une solution réaliste à court (10 ans) et moyen terme (quelques décennies), qui permette de maintenir le niveau de vie(*) de la population des pays avancés et d'améliorer celui de la population des pays en développement, tout en réduisant le plus vite possible les émissions de GES avec un objectif proche de 0 (ce qui, entre autres, nécessite de traiter aussi le problème des transports).
(*) ce qui ne veut pas forcément dire ne rien changer au mode de vie...
Je suppose (mais je peux me tromper) que tous les participants à cette discussion sont d'accord avec cet objectif.
je me risque à une conjecture : quand on discute depuis des décennies sans arriver à se mettre d'accord sur la "solution", c'est très probablement parce qu'il n'y a pas de solution ...Après, même en tablant sur une baisse significative de cette consommation, du moins dans les pays les plus avancés, il faut se donner les moyens de produire la quantité d'énergie correspondante, en tenant compte des facteurs conduisant à des variations périodiques (prévisibles) ou non (moins prévisibles...) de la consommation mais aussi de la production. C'est là qu'on rentre dans le sujet de ce fil. Et c'est en fonction de ces critères qu'on peut comparer les avantages ou inconvénients de telle ou telle technologie, utilisant des ressources renouvelables ou non(*) pour produire de l'énergie. Et plus précisément puisque c'était le titre du fil, comparer les solutions basées sur l'éolien et sur le nucléaire - ou sur un mix des deux.
(*) Mais si pas renouvelable, au moins assez durables pour garantir qu'elles suffiront à répondre aux besoins de l'humanité pendant assez longtemps pour que des avancées scientifiques et technologiques permettent de s'en passer. Ce "assez longtemps" étant difficilement chiffrable à moins de disposer d'une boule de cristal.
Explique-nous donc pourquoi il serait complètement infaisable.
Ou qu'il y a des points de vue irréconciliables, basés sur des considérations pas forcément objectives, et que les gouvernements (au moins dans les pays plus ou moins démocratiques) ont en général du mal à prendre des décisions auxquelles leurs électeurs sont majoritairement défavorables - que cette opinion soit fondée ou non.
Et comme ça fait des décennies que le discours dominant est "le nucléaire c'est le mal" (en confondant un peu tout), c'est devenu un peu compliqué d'expliquer que la solution pourrait être le maintien / remplacement de tout ou partie des réacteurs nucléaires en place, et un développement raisonné dans les pays pas encore ou faiblement équipés.
Quant au problème de la finitude des ressources nécessaires il est partiellement résolu par les nouvelles technologies de réacteur (ainsi, partiellement, que celui des déchets); ça n'est pas pour autant du "renouvelable", mais ça peut devenir beaucoup plus durable que les ressources fossiles, et surtout beaucoup moins néfaste pour le climat.
Ensuite, pour que la solution plaise à tout le monde, s'il faut qu'elle soit basée sur un mix avec une proportion plus ou moins grande d'éolien et de photovoltaïque suivant les pays (et les moyens de stockage associés), pourquoi pas.
Pas non plus oublié que ce sont les choix économiques qui expliquent beaucoup aussi nos choix énergétiques, bien devant les questions environnementales et parfois techniques. Et c'est dommage qu'on ne puisse pas en parler sur le forum, car il y aurait énormément de choses à en dire (avec le rapport de la cour des comptes comme matière principale).
Parce qu'elle ne serait plus dans son rôle de contrôle neutre de la vie publique, mais deviendrait acteur politique, ce qui n'est pas possible. Elle a un pouvoir uniquement consultatif.
Pourquoi construire de nouvelle centrale nucléaire si on peu produire avec le renouvelable ???? Pour plaire a qui ????
brevet 2018 moteur générateur à azote liquide pour le stockage énergie.
Parce qu'on n'arrivera pas à résoudre complètement le problème de l'intermittence, et que pour garantir une production permanente et faire face aux pics de consommation, l'alternative au nucléaire c'est le fossile (sauf dans quelques pays privilégiés par leur géographie, et où l'hydraulique peut remplir l'essentiel des besoins). Il n'y a qu'à voir ce qui se passe dans d'autres pays européens.
En France on ne se rend pas trop compte du problème compte-tenu de l'équipement actuel, mais si Chinois et Indiens construisent des centrales nucléaires, ce n'est pas pour rien...
Quant à nos centrales, même si la limitation de leur durée de vie à 40 ans n'est que théorique, si on veut maintenir un niveau de production égal ne serait-ce qu'à la moitié de ce qu'il est actuellement, il faudra bien en remplacer progressivement un certain nombre. Et tant qu'à faire par une technologie optimisant l'utilisation des ressources non renouvelables et réduisant les déchets.
Mais bon, vu ton discours je pense que tu fais partie de ceux dont la religion est "le nucléaire c'est le ", et que ce n'est pas la peine de poursuivre la discussion pour répéter une fois de plus les arguments que plusieurs d'entre nous ont déjà donnés et que tu n'as soit pas lu, soit pas compris.ou pas voulu comprendre.
Donc
je peux t'expliquer pourquoi je pense que c'est complètement infaisable, mais c'était juste une question de principe : quand tu dis que "Je suppose (mais je peux me tromper) que tous les participants à cette discussion sont d'accord avec cet objectif.", est ce que tu inclus dans "tous les participants" ceux qui seraient très contents que cet objectif se réalise (donc ils n'ont rien "contre" cet objectif), mais qui pensent qu'en fait ce ne sera pas possible ?
Salut,
j'ai dit que je sortais de la discussion, et à part cette réponse je vais m'y tenir.
Je ne vais pas refaire ici la démonstration du fait que c'est possible en s'appuyant sur le nucléaire (peut-être entre 20 et 80% suivant la géographie, mais je dis ça au pif). Tu peux relire l'ensemble de la discussion, avec les interventions de XK150 et de barda en page 5.je peux t'expliquer pourquoi je pense que c'est complètement infaisable, mais c'était juste une question de principe : quand tu dis que "Je suppose (mais je peux me tromper) que tous les participants à cette discussion sont d'accord avec cet objectif.", est ce que tu inclus dans "tous les participants" ceux qui seraient très contents que cet objectif se réalise (donc ils n'ont rien "contre" cet objectif), mais qui pensent qu'en fait ce ne sera pas possible ?
Ceux qui pensent que ce n'est pas possible sont ceux qui rejettent le nucléaire tout en étant réalistes sur le fait qu'on n'a pas d'autre solution permettant de réduire drastiquement les émissions de CO2 à court et moyen terme. Bref, entre la peste et (ce qu'ils croient être) le choléra, ils choisissent la peste. Je comprendrais ça si cette croyance était fondée scientifiquement. Mais ce n'est pas le cas.
la decision de construire ou NON de nouveaux EPR est repoussé entre 2021 et 2025. Le temps de démontrer qu'il est possible de résoudre les problèmes d'intermittence. Si tu construis de nouveaux EPR sans t'en assurer, c'est la faillite assuré pour le nucléaire et les centrales existantes. ###################
Dernière modification par mh34 ; 22/04/2019 à 08h55. Motif: on reste factuel, merci
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Salut Yves
bon tu ne réponds toujours pas à ma question (qui ne portait pas sur la discussion de savoir si c'était possible ou pas, mais de savoir si tu incluais dans "tous les participants" même ceux qui pensent que ce serait souhaitable, mais que ce n'est pas possible).
sinon pour savoir ce qui est possible, je reviens à ta citation :
je ne vois pas où XK150 ou barda ont "démontré" que c'était possible d'atteindre un objectif "proche de zéro" : même dans les pays ayant le plus de nucléaire comme la France, ou ceux ayant de l'électricité 100% renouvelable (pas des éoliennes mais de l'hydraulique), eh ben on est encore très loin de cet objectif, et y a aucune certitude que ce soit possible. Si c'était "démontré" aussi facilement que tu le crois, on se demande quand meme bien pourquoi aucun pays n'y arrive, même ceux qui n'ont pas de fossile et qui n'ont aucun intérêt à continuer à en consommer. Donc je continue à penser comme j'ai dit que si ça fait des décennies qu'on discute sans se mettre d'accord sur une "solution " simple, c'est tout bêtement parce que y en a pas.Pour que les choses soient claires : dans mon esprit il ne s'agit pas d'être pour ou contre le nucléaire, mais pour une solution réaliste à court (10 ans) et moyen terme (quelques décennies), qui permette "de maintenir le niveau de vie(*) de la population des pays avancés et d'améliorer celui de la population des pays en développement, tout en réduisant le plus vite possible les émissions de GES avec un objectif proche de 0 (ce qui, entre autres, nécessite de traiter aussi le problème des transports).
(*) ce qui ne veut pas forcément dire ne rien changer au mode de vie...
Je suppose (mais je peux me tromper) que tous les participants à cette discussion sont d'accord avec cet objectif.
Ouh là… Non, il n'y a pas de solution "simple" pour sortir des énergies carbonées, le charbon et les hydrocarbures en fait, et atteindre le "0" émission de CO2.
Tentons de nous mettre d'accord, si c'est possible, sur divers attendus et préalables:
- l'objectfif n'est pas d'atteindre "0" carbone (objectif d'ailleurs totalement irréaliste), il est d'atteindre la neutralité Co2, c'est à dire ne pas émettre plus de CO2 que ne peut en capter la planète; cela veut dire ramener nos émissions à ce qu'elles étaient avant la révolution industrielle, en divisant par 6 ou 7 nos émissions actuelles. C'est déjà une tâche colossale…
- la France est , avec quelques pays privilégiés (Norvège, Suède, Suisse, Islande…) à avoir une production d'électricité déjà pratiquement décarbonée; il ne reste que des centrales à gaz activées uniquement en période de très forte consommation, et quelques centrales fuel dans les DOM. Les progrès à espérer en termes d'émissions de CO2 dans ce secteur sont très faibles (essentiellement dans les DOM, un peu pour les périodes de pics de conso) et il est inutile d'y investir plus qu'il ne faut… La politique consistant à développer éoliennes et PV est économiquement idiote, et écologiquement inefficace. sauf si l'on prévoit de substituer au pétrole et au gaz consommés par ailleurs une énergie électrique, donc d'augmenter la production d'électricité.
- La majorité du CO2 émis en France provient du secteur des transports, à 95% à base de pétrole. Il y a là un gisement d'économies d'énergie et de baisse d'émissions de CO2 énorme, et c'est à celui là qu'il faudrait s'attaquer en priorité. La consommation d'énergie finale des transports terrestres est actuellement d'environ 500 TWh (soit à peu près la production électrique française); si, par un coup de baguette magique, tout était électrifié, la conso d'énergie finale serait divisée par 3,5 environ, et passerait à 140 TWh environ (et si on fait des économies liées à une meilleure utilisation, ce serait encore à déduire); on remarquera que la France exporte bon an mal an 60 TWh d'électricité, et que les périodes creuses permettraient de faire tourner nos centrales à fond, en produisant, pour un coût pratiquement nul, une bonne trentaine de TWh; on a déjà couvert près des deux tiers de cette conso finale supplémentaires. Les émissions de CO2 du secteur transports seraient alors divisée par plus de 10...
- le secteur du bâtiment (logement et tertiaire) est le deuxième émetteur de CO2, mais le premier consommateur d'énergie (700 TWh environ); dans ces 700 TWh, 250 TWh sont constitués d'électricité, 175 de pétrole, 175 de gaz méthane, et 80 de bois. Les gisements d'économies se trouvent dans les politiques de rénovation énergétiques (longues et coûteuses mais inévitables) et les substitutions d'énergies (PAC en lieu et place d'électricité effet-joule, ou de pétrole et gaz, bois en substitution du fuel et gaz, géothermie, cogénération nucléaire…) permettant d'espérer à échéance 2050 au moins 50% de l'énergie consommée dans ce secteur, pour l'essentiel la part des énergies carbonées. A très court terme, implanter des PAC air-air en lieu et place des convecteurs électriques permettrait de récupérer une bonne quarantaine de TWh permettant d'alimenter le secteur transports et évitant de faire appel (c'est en hiver) aux centrales à gaz.
- l'agriculture (3ème émetteur de GES) procède d'une tout autre logique, la part du CO2 dans ces émissions étant très faible et facilement substituable par la méthanisation et les agrocarburants; la production de NOx liée aux engrais doit faire l'objet d'une recherche (encore non aboutie) pour trouver solution, et la production de méthane entérique (bovins…) supposera de conjuguer recherche et modification de nos habitudes alimentaires.
Il est clair qu'une telle direction de sortie des gaz à effet de serre suppose des efforts importants, longs pour certains. Ce ne sera ni simple ni facile, mais ne sera guère plus coûteux que les efforts faits dans les années 70-80 pour sortir d'une électricité à base de pétrole, les économies faites sur les importations d'énergies fossiles suffisant à couvrir les dépenses de la transition énergétique. En choisissant de sortir aussi du nucléaire, je ne vois vraiment pas comment on pourrait s'y prendre; il s'agirait d'une option non seulement utopiste, mais surtout parfaitement fantaisiste sur le plan technique et économique; c'est d'ailleurs ce dont les Allemands et les Espagnols sont en train de s'apercevoir.
Bon, allez, c'est tout pour l'instant… Bonne méditation.
Dernière modification par barda ; 22/04/2019 à 12h08.
d'accord barda, donc si on oublie les centrales thermiques qui restent nécessaires pour équilibrer le réseau (surtout si on veut mettre tous les chauffages à l' électricité, ça va faire des variations encore plus grandes entre les pointes en hiver et la consommation en été !!) , si on suppose que tous les transports sont électrifiés "par un coup de baguette magique", si on a "facilement" supprimé les émissions de GES de l'agriculture, si on oublie l'industrie, et surtout que on oublie que 98 % des émissions mondiales sont faites hors de France et que tout ça ne sert à rien si tu ne t'es pas assuré que personne ailleurs dans le monde ne consomme de fossiles , y a aucun problème, effectivement ... c'est quand meme ballot qu'aucun pays au monde ne se soit rendu compte que c'était si facile !
Il y a différentes écoles.Pourquoi construire de nouvelle centrale nucléaire si on peu produire avec le renouvelable ???? Pour plaire a qui ????
L'ingénieur de production préfère les solutions sécurisantes en production, donc le nucléaire expérimenté. A ce stade, le nucléaire n'est plus de la R&D.
L'ingénieur de R&D aime le défi des EnR, parce que c'est un défi d'invention. Le dimensionnement associé aux EnR n'a pas d'expérience connue, il faut l'inventer.
Voilà, il faut respecter ses différentes écoles, avant même de parler de tout écologisme ou de toute géopolitique.
Bonjour,
Il y a des "marches pour le climat" dans les rues pour stimuler le gouvernement dans une lutte contre le réchauffement.
Concrètement, est-ce que quelqu'un sait quelle est la position du gouvernement en la matière ?
Des mesures sont-elles déjà prises ? Incitations à l'achat de véhicules hybrides, à l'installation de pompes à chaleur en remplacement des chaudières fuel, isolation de bâtiments…?
Qu'est-ce que le gouvernement fait déjà ? Qu'envisage-t-il ?
Je n'ai pas l'impression que le gouvernement communique beaucoup là-dessus.
Est-ce que la nomination d'un "Haut comité pour le climat" avec J-M Jancovici va changer quelque chose ?
Dernière modification par Mickey-l.ange ; 22/04/2019 à 13h38.
Merci barda pour ce bilan. J'ai essayé de trouver un lien pour vérifier ce que tu racontes (réflexe que j'ai souvent ^^) et ça correspond à peu près à ce que tu as dis, sauf un secteur, celui qui concerne l'agriculture/sylvicutlure, je trouve des chiffres très différents.
Si je suis l'INSEE en effet l'agriculture est loin derrière en 5eme position : https://www.insee.fr/fr/statistiques...aphique-Donnes
Par contre je trouve aussi d'autres chiffres où elle se situe en 2 ou 3eme position avec des chiffres beaucoup plus importants : http://www.lefigaro.fr/economie/le-s...-en-france.php ou ici aussi https://www.liberation.fr/checknews/...france_1694347
Je ne m'explique pas de telles différences. Est-ce que quelqu'un aurait une explication ?
c'est parce que le premier lien ne compte que le CO2, donc la combustion des fossiles, alors que les deux autres comptent tous les gaz à effet de serre, en rajoutant le méthane et le N2O
Ok en effet j'ai pas fait attention. Donc tout GES confondu, l'agriculture est quand même un gros émetteur de GES (mais bon on pourra jamais empêcher une vache d'en émettre), mais le transport reste numéro 1, ce qui change pas grand chose aux commentaires de barda donc.
Il faut préciser une autre chose :
Les ingénieurs de production soutiennent le nucléaire expérimenté, rigolent des EnR mais rigolent aussi probablement jaune face à l'EPR qui est un coup de R&D qui tourne un peu au fiasco, malheureusement. Un projet annoncé sécurisant qui n'arrive plus à se développer faute de financements, ce n'est plus très sécurisant.
Il ne faut pas imaginer qu'il y a uniquement des avis sur l'écologie et la géopolitique quand on dénonce des projets peu faisables. Chacun a son expérience propre, chacun a ses arguments.
Je n'ai rien oublié du tout, mais quand on parle de la France (pays privilégié ai-je rappelé), on parle de la France, pas d'autre chose. et je n'ai jamais dit, bien au contraire, que ce serait facile…d'accord barda, donc si on oublie les centrales thermiques qui restent nécessaires pour équilibrer le réseau (surtout si on veut mettre tous les chauffages à l' électricité, ça va faire des variations encore plus grandes entre les pointes en hiver et la consommation en été !!) , si on suppose que tous les transports sont électrifiés "par un coup de baguette magique", si on a "facilement" supprimé les émissions de GES de l'agriculture, si on oublie l'industrie, et surtout que on oublie que 98 % des émissions mondiales sont faites hors de France et que tout ça ne sert à rien si tu ne t'es pas assuré que personne ailleurs dans le monde ne consomme de fossiles , y a aucun problème, effectivement ... c'est quand meme ballot qu'aucun pays au monde ne se soit rendu compte que c'était si facile !
Accessoirement, je n'ai pas parlé de supprimer les centrales thermiques (il y en aurait au moins 59 tranches, soit au moins 63 GWh), j'ai simplement parlé de sortir des énergies carbonées, ni de faire un chauffage tout électrique (j'ai même donné quelques pistes).
Quand on critique, on prend au moins la peine de lire ce que l'on veut critiquer…
J'ai simplement pointé que l'effort à faire, en France, n'était pas hors de portée. Evidemment, sans nucléaire, c'est un tout autre problème; mais chacun assume ses choix… Et toi, comment vois tu cela ?
Effectivement il y a de quoi rire jaune devant l'EPR... Plusieurs points cependant ramènent à moins d'inquiétude:Il faut préciser une autre chose :
Les ingénieurs de production soutiennent le nucléaire expérimenté, rigolent des EnR mais rigolent aussi probablement jaune face à l'EPR qui est un coup de R&D qui tourne un peu au fiasco, malheureusement. Un projet annoncé sécurisant qui n'arrive plus à se développer faute de financements, ce n'est plus très sécurisant.
Il ne faut pas imaginer qu'il y a uniquement des avis sur l'écologie et la géopolitique quand on dénonce des projets peu faisables. Chacun a son expérience propre, chacun a ses arguments.
- il ne faut pas oublier un contexte politico-administratif bien particulier, avec un projet lancé sans être finalisé par AREVA (dirigé par une PDG en conflit ouvert avec EDF, et plus occupée à des opérations financières douteuses qu'à la bonne marche de son entreprise), dans un contexte de géguerre politique ouverte; on paye là à plein pot les politicailleries.
- les problèmes de l'EPR sont moins des problèmes de conception et de R&D que de mise en œuvre industrielle affligeante; ce ne sont pas les ingénieurs qui coulent un béton défectueux, ne savent pas forger une cuve ou faire des soudures. Nous payons là à plein pot l'état affligeant de nos industrie, dans lequel l'ont laissée les gouvernements successifs. Remarque, on a les mêmes problèmes avec le PV et l'éolien...
- l'EPR construit par les chinois, conçue par les mêmes équipes de R&D que Flamanville, a été construite en 6 ans , et fonctionne comme prévu…
La clique Lauvergeon, Fric et consort aura fait bien des dégats.
Quant au financement, ce n'est pas ce qui pose problème s'il y a volonté politique; nous avons déjà dépensé plus de 100 Milliards pour des énergies nouvelles qui fournissent 5 ou 6% de notre électricité, et on en a engagé plus de 120 pour les années à venir. Avec 100 Mds€, on construisait 10 EPR...
Dernière modification par barda ; 22/04/2019 à 16h55.
ben deja si la solution n'est pas mondiale, chercher à tout prix à faire du zéro carbone en France, ça sert pas à grand chose, si le CO2 est produit ailleurs ...Je n'ai rien oublié du tout, mais quand on parle de la France (pays privilégié ai-je rappelé), on parle de la France, pas d'autre chose. et je n'ai jamais dit, bien au contraire, que ce serait facile…
Accessoirement, je n'ai pas parlé de supprimer les centrales thermiques (il y en aurait au moins 59 tranches, soit au moins 63 GWh), j'ai simplement parlé de sortir des énergies carbonées, ni de faire un chauffage tout électrique (j'ai même donné quelques pistes).
Quand on critique, on prend au moins la peine de lire ce que l'on veut critiquer…
J'ai simplement pointé que l'effort à faire, en France, n'était pas hors de portée. Evidemment, sans nucléaire, c'est un tout autre problème; mais chacun assume ses choix… Et toi, comment vois tu cela ?
ensuite permets moi de douter qu'écrire 10 lignes sur un forum suffise à prouver que l'effort n'est pas "hors de portée", vu qu'apparemment y a rien qui indique qu'on s'y dirige réellement, et qu'en plus aucun pays non plus n'est arrivé à cette neutralité carbone avec un niveau de vie comme le notre (y compris ceux qui n'ont pas de nucléaire mais de l'électricité hydraulique et qui sont encore mieux placés pour le faire) . A moins que FS ne soit rempli de génies méconnus et incompris , mais c'est une hypothèse somme toute peu vraisemblable ...
Alors je m'excuse. L'EPR "européen" tourne au fiasco, mais il y a des EPR "chinois" sur le marché. Du coup, pourquoi on met pas des EPR "chinois" dans le mix énergétique français ou allemand ?
L'EPR est bien une technologie très sécurisante, non ?
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
T'as raison, revenons au charbon, ça revient encore moins cher. Vive le charbon. Et si on devait faire comme les voisins, on aurait pas 70% de nucléaire aujourd'hui, t'y as pensé à ça ?
Kevin je pense qu'il faudrait que tu comprennes qu'avec ce genre de commentaire très caricaturale qui n'apporte rien à la discussion (d'autant que barda t'as bien fait comprendre que le but n'était pas de faire du zéro carbone, mais d'atteindre la neutralité carbone) tu risques de faire fermer ce fil.
Dans ce cas, effectivement,si chercher une solution française ne sert pas à grand-chose, éh bien ne nous embêtons plus, et arrêtons tout débat; l'ouverture de la pêche est dans 8 jours…ben deja si la solution n'est pas mondiale, chercher à tout prix à faire du zéro carbone en France, ça sert pas à grand chose, si le CO2 est produit ailleurs ...
ensuite permets moi de douter qu'écrire 10 lignes sur un forum suffise à prouver que l'effort n'est pas "hors de portée", vu qu'apparemment y a rien qui indique qu'on s'y dirige réellement, et qu'en plus aucun pays non plus n'est arrivé à cette neutralité carbone avec un niveau de vie comme le notre (y compris ceux qui n'ont pas de nucléaire mais de l'électricité hydraulique et qui sont encore mieux placés pour le faire) . A moins que FS ne soit rempli de génies méconnus et incompris , mais c'est une hypothèse somme toute peu vraisemblable ...
Accessoirement, si donner un avis sur un forum ne change pas la face du monde (et c'est probable), il devient inutile de discuter; remarque, tu as toujours la solution de réfuter un propos rationnel… mais cela ne changera pas la face du monde non plus... génie ou pas génie…
Sinon, on peut considérer que le poids de notre pays dans le débat international peut jouer son petit rôle, ne serait-ce qu'à titre d'exemple pour des voisins. Mais ne rien faire du tout aussi peut servir d'exemple...
Effectivement, on est devant le vrai problème d'une industrie française en très piteux état. Mais si l'EPR qui vient de démarrer en Chine est bien de conception française, j'ai les plus lourdes inquiétudes pour l'avenir: les Chinois cherchent, développent, construisent dans ce domaine comme aucun pays au monde; ils ont déjà rattrapé leur retard technologique et sont en passe de prendre le leadership mondial de l'énergie nucléaire. Ce ne sont pas des EPR qu'ils nous vendront (quoique ils en co-construisent avec EDF en Angleterre), car cette technologie est l'aboutissement d'une filière en fin de carrière, mais ce sont des centrales de génération IV (dont les fameuses "sels fondus"), voie où la France se révèle incapable de prendre des décisions (pour des raisons inavouables de politicaillerie) après avoir été leader dans ce domaine.
Sic transit gloria…
@yves25 Les chiffrages que j'ai avancés se trouvent tous sur https://www.statistiques.developpeme...iffres?theme=2 . C'est un peu brouillon, et il faut chercher y compris dans les annexes.
Sinon, sur les économies de substitution, le calcul est simple: pour une petite voiture consommant 5 litres aux cent, on achète 50 kWh d'énergie finale; elle consommera 12 kWh d'électricité… Le même calcul est valable pour les poids lourds ou autres, sachant que pour ceux-ci seule une alimentation directe (trolley) peut résoudre la question de l'autonomie…
Pour ce qui est du chauffage électrique (il y a 8 millions de logements "tout électrique" en France et probablement la même proportion de tertiaire électrique), une simple PAC air-air (2000€ tout compris) remplaçant les convecteurs dans l'espace de vie conduit à une économie de plus de 50% d'énergie/an et de 60-70% de la puissance de pointe. 8 000 000 de pac, c'est 16 GW de moins aux heures de pics (l'équivalent d'une quinzaine de centrales) et 32 TWh d'économisés par an; c'est beaucoup plus intéressant et bien moins cher que les éoliennes ou le PV.
Allez, pour quelques dollars de plus: la chaleur évacuée en pure perte par les centrales représente 2 fois la puissance électrique produite (soit environ 1000 TWh); entièrement récupérée, elle suffirait, en théorie, à couvrir tous les besoins d'énergie français; même sans rêver autant, peut-être serait il possible d'en récupérer ne serait qu'un tiers pour alimenter des réseaux de chaleur, ou des industries (agro-alimentaire, chimie, cosmétique…), ou des serres évitant d'importer fruits, légumes, fleurs… Cela se fait dans plusieurs pays d'Europe (Tchéquie, Suisse, Suède, Lituanie, et même Allemagne naguère)...Le CEA avait fait une étude sur la centrale de Nogent sur Seine, alimentant le réseau de chaleur parisien à moins de 3-4 cts le kWh rendu à Paris…
Bof… On a le droit, et même le devoir de rêver, surtout quand c'est réaliste… A plus.