Disons que dans cette conception qui est personnelle mais qui se rapproche de celle de K. Nishida, il n'y pas de lien mais un temps et un espace qui
contiennent en eux-mêmes à la fois leur propre déterminitation (dans le sens
de modification et ce sans être déterminé par autre chose), ainsi que leur
propre "fin" (sans pour autant être mécanique ou téléologique). C'est à dire
que par exemple la forme, s'établit en vue d'être niée car pour qu'une forme
s'établisse, on pourrait un dire aussi un individuel, il faut que celui-ci
"néantise" l'autre sans quoi il ne serait pas absolument un individuel. Et
c'est cet individuel absolu (spatial ou temporel) qui n'est pas tenable. Le
passage du temps à l'espace se fait par l'intermédiaire d'une négation
absolue, c'est là qu'est la discontinuité.
Cette "auto-identité absolument contradictoire"(Nishida) est sa propre
altérité et sa propre altération en tant "qu'auto-détermination sans déterminant".
Ce concept me paraît plutôt naturel car il est totalement ouvert à la
transformation, élude les dichotomies être non-être, sujet objet, local non-
local, identité altérité etc.
De ce fait, il s'ensuit qu'en permanence des temps et des espaces innombrables s'établissent et apparaissent à notre échelle comme superposés, comme espace-temps.
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