Bonjour à tous,
Cela fait des années que je passe sur ce forum à titre professionnel (conseil en énergie grand public/collectivités) et personnel.
Aujourd'hui, c'est moi-même que je dois conseiller c'est pourquoi je fais appel à vos connaissances.
Les sujets que je vais aborder ont tous déjà un peu été traités par-ci par-là mais peut être pas de manière totalement approfondie à ma connaissance ou pas applicable à mon projet.
Je plante le décor :
Une maison du nord de l'Alsace d'environ 125m² de surface au sol sur deux étages, datant du 19ème siècle de type maçonnerie/brique pleine et appuis de fenêtre en grès, avec cave semi-enterrée et ventilée sur la moitié de la surface ainsi que des combles pour l'instant non aménagés/non isolés.
Le bâtiment est "dans son jus" mais a été très bien entretenu : il n'y a donc aucune isolation ou dispositif moderne mais la maison est saine et les enduits sont en bon état (enduit ciment à l'extérieur...à mon plus grand dam). Les fenêtres sont en simple vitrage bois.
Le chauffage est pour le moment assuré par une chaudière gaz de ville ventouse et par un poêle à bois "monumental" De Dietrich Niederbronn en fonte situé dans le très grand séjour (35m²). Le conduit de cheminée passe par la salle de bains mitoyenne au séjour, par un petit WC à l'étage puis par les combles.
Je ne souhaite pas remplacer ce poêle dans la mesure où il est "historique" et fait le charme de la maison.
La maison se trouve sur un terrain d'environ 8ares sur lequel se trouvent des dépendances (corps de ferme) et un puits.
J'en viens donc à ma question : pour l'instant, la ventilation se fait naturellement et c'est aussi ce qui a permis à la maison de rester en si bon état. Je vais néanmoins progressivement apporter des améliorations à l'enveloppe qui réduiront ce renouvellement de l'air et imposeront la mise en place d'une ventilation mécanique (isolation de la toiture à moyen terme probablement par l'extérieur pour pouvoir profiter des combles, amélioration de l'étanchéité des ouvrants et probablement pose de films de survitrage en attendant mieux, isolation du plafond de la cave, isolation de certaines parois etc...).
Aux vues de la situation en rénovation et de la configuration de ma maison, j'avais pensé à une ventilation par insufflation auto-construite :
- ventilateur de gaine (Unelvent TD-Silent ou Atlantic easy vmc par exemple) situé à la cave, qui pourra être piloté et régulé de différentes façons (variateur, horloge, thermostats...);
- entrée d'air extérieure par conduit passant par un soupirail de la cave avec grille, filtre etc pour protéger;
- réseau de gaines rigides montant en colonne pour alimenter au rdc le séjour+couloir central (donnant accès à la cuisine et salle de bain), au 1er dans le couloir central également (accès aux deux chambres et WC) et dans les combles selon l'aménagement futur.
- bouches d'extraction à placer dans la cuisine, salle de bain et WC de l'étage + éventuellement dans les combles selon aménagement.
L'utilisation d'une batterie électrique pour préchauffer l'air est pour moi à exclure autant que possible. J'ai donc pensé à différents atouts de cette maison : une cave tempérée avec sol en terra battue, un puits à l'extérieur, un poêle en fonte avec un conduit de cheminée (non tubé). Le but étant surtout de préchauffer l'air entrant pour limiter l'inconfort.
Plusieurs pistes :
- La réalisation d'un puits canadien à eau glycolée dans la cave, cela a déjà été abordé certaines fois mais avec des résultats mitigés. Les principaux défauts évoqués : surface d'échange terre/eau insuffisante, échangeur eau/air onéreux et peu performant.
- L'utilisation sur ce même principe de l'eau du puits ;
- La réalisation d'une "cave canadienne" en faisant passer les gaines d'air neuf en contact avec le sol et éventuellement parois enterrées : attention à la condensation en été;
- Le passage de la gaine de distribution le long du conduit de cheminée pour l'air des étages;
- La réalisation d'un mur à inertie autour du poêle (face arrière) dans lequel pourrait passer sinon la gaine de distribution au moins une gaine d'insufflation pour le séjour qui permettrait également d'amplifier l'effet convection du poêle.
Je précise que mon but n'est pas de réaliser un nouveau système de chauffage mais simplement d'assurer les débits de ventilation nécessaires à la bonne qualité de l'air et la pérennité du bâti, et éventuellement garder une marge de débit pour de la sur-ventilation nocturne (je pense à environ 200m3/h pour la ventilation courante, en prenant en compte l'aménagement des combles et 300m3/h pour la ventilation nocturne : souvent les ventilos sont double vitesse dans ces plages là)
La solution devrait donc rester à prix contenu et réalisable en auto-construction pour une valeur inférieure à 1000€. Possibilité de faire en plusieurs étapes aussi (d'abord simplement la ventil, ensuite le système de "cave canadienne" etc).
Le but étant donc de réaliser une VMI® avec un air tempéré de manière "gratuite" sans faire appel à une batterie chaude ou dispositifs onéreux tels que vérandas, capteurs solaires, puits canadien...et en utilisant les avantages déjà disponibles.
Peut-être que certains d'entre vous auront déjà réalisé des expériences concluantes, ou non, sur ces différentes pistes et pourrez m'aider à en éliminer certaines ou à en creuser d'autres.
En tout cas, d'avance merci !!
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