Salut,
Soyons gentil et expliquons.
Tout d'abord, les antiparticules ont une énergie positive. Ca, ça ne fait aucun doute.
Notons que les énergie négatives ne sont pas une hérésie, ça existe et c'est même relativement banal : les énergies de liaison par exemple, mais aussi pour les particules et antiparticules en présence d'accélérations ou de gravité.
Là n'est pas le problème.
Ici, l'hypothèse (qui reste à vérifier) serait une masse négative et une énergie positive. Et ce n'est pas en contradiction avec E=mc² car la formule en relativité est :
Et E=mc² n'est qu'un cas particulier, au repos quand p=0, et même dans ce cas il y a deux solutions possibles :
E=mc² et E=-mc²
Pourquoi prendre la première seulement ? Car c'est ce qui est observé !!!! Tout bêtement.
Mais rien ne dit que l'on n'a pas ça pour l'antimatière.
D'ailleurs, l’occurrence de ce genre d'état arrive facilement. En physique classique, no problemos, les deux solutions sont totalement découplées dans toute évolution dynamique d'un système.
Mais en mécanique quantique, surprises : par exemple, l'équation de Dirac présente les deux solutions et elles sont couplées. Un atome d'hydrogène pourrait ainsi être dans son état de base et basculer dans des états d'énergie négative en émettant un photon 2mc² (gap de 2mc² dans le spectre d'énergie) (phénomène assez semblable à l'effet tunnel).
Mais ça n'arrive pas. Et le problème a été résolu en passant à une théorie multi-particule (la théorie quantique des champs) et en réinterprétant ces états à l'aide de la symétrie CPT.
Cela n'exclut toutefois pas les états d'énergie négative (lors d'une transformation de référentiel, le passage à, un référentiel accéléré les fait ressurgir) ni les masses négatives.
Et une antiparticule pourrait très bien avoir une masse négative et une énergie E = -mc².
Ce n'est en tout cas pas (encore) exclu, même si cela me semble assez peu probable
(par exemple, la violation CP peut en découler mais cela implique une violation plus forte lorsque la masse augmente, et ainsi la violation CP devrait être beaucoup plus forte avec les mésons B qu'avec les mésons K. Alors que la théorie "classique" avec masse positive dit que la violation doit être plus faible car la durée de vie des mésons B est beaucoup plus courte. L'expérience Babar a confirmé la théorie classique.
Il y a aussi les difficultés en relativité générale, il faut passer à des théories bimétriques).
Mais la théorie est vicieuse car elle offre beaucoup de possibilités. Il reste donc a le vérifier directement. Ce qui est toujours en cours (et est diablement long, ce qui est vraiment énervant).
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