Déjà ce ne sont pas les maths "de la relativité générale", ce sont des maths tout court, appliquées à la physique (et pas seulement à la relativité générale).
Le fond est la géométrie, celle de variétés courbes, l'extension de la géométrie "usuelle", qui est celle des espaces euclidiens (celle des variétés euclidiennes), prototypes des variétés plates.
L'algèbre intervient par la linéarisation locale. L'énorme différence entre le plat et le courbe est que la linéarisation locale devient une linéarisation de toute la variété (permettant une confusion entre la variété étudiée et l'espace vectoriel de même dimension vu comme variété).
L'analyse vient du travail en coordonnées, et surtout de la présentation non géométrique de la différentielle, qui est d'abord vue (et présentée) comme la dérivation de coordonnées.
La géométrie est donc "cachée" d'une part par la linéarisation locale, qui peut faire perdre de vue la géométrie non locale, et d'autre part par l'usage trop important des coordonnées, en particulier pour la différentielle, qui peut faire perdre de vue l'idée géométrique de tangente.
Il reste une difficulté importante : la dimension. En RG faut utiliser de la géométrie en 3D et en 4D, ce qui se visualise mal (litote). Faut donc s'entraîner avec les petites dimensions pour "voir" la géométrie et ensuite transposer aux dimensions supérieures.
Le point clé que je cherche à faire passer est que la clé, c'est la géométrie ; alors qu'une majorité de textes (et d'intervenants) font de l'analyse, des formules soit à base de coordonnées, soit faisant penser à des coordonnées.
L'écriture à la Ricci, avec des indices haut et bas, amène le plus souvent une interprétation en coordonnées, alors qu'on peut l'interpréter différemment, comme parlant d'objets "multilinéaires" divisées en catégories indiquées par la position des indices. La contraction est "juste" l'application d'une fonction linéaire, l'une parmi plusieurs possibles pour un même tenseur. Bref, on peut s'abstraire de l'interprétation "en coordonnées" (analytique), et prendre une interprétation algébrique (et multilinéaire). L'interprétation géométrique est plus difficile, et passe par les notions de linéarisation, de passage à la limite en "réduisant à un point", comme la notion de tangente.
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