Désolé pour l'accueil, mais quand on commence par souligner l'ignorance des participants à un forum sans le moindre argument, hein faut pas s'attendre non plus à se voir dérouler le tapis rouge.
Concernant le pétrole abiotique, évidemment...
Concernant les capacités de raffinage, figure-toi que je me suis fait exactement la même réflexion, dans les premiers temps. S'il y avait un goulet d'étranglement à ce niveau-là, on aurait dû avoir surstock en amont, et donc baisse des prix.
Sauf que c'est un peu plus compliqué que ça (pas trop non plus, et je ne désespère pas de l'expliquer).
Dans le pétrole, on a diverses qualités, qui vont du light sweet crude (le meilleur) aux bitumes (le pire). Le light sweet crude est très facile à raffiner, il suffit de le distiller pour séparer ses divers composants, qui se trouvent être en proportions à peu près équivalentes aux besoins (c'est pas un hasard, on a formaté notre technique à ce qu'on trouvait naturellement).
Les pétroles plus lourds, ou de moins bonne qualité sont beaucoup plus difficiles à raffiner. Il faut enlever le souffre que contiennent ceux de mauvaise qualité, et casser les molécules trop longues des pétroles lourds, ce qui ajoute des étapes au raffinage et nécessite des installations spéciales.
Le prix du baril (66$ aujourd'hui), c'est le prix du light sweet crude.
Ce qui se passe actuellement, c'est que la part de Light diminue fortement depuis quelques années maintenant, y compris en valeur absolue (il a déjà passé son pic de production). Ceci étant, on a deux conséquences : la première est que les raffineries saturent, et la seconde, c'est qu'on est prêt à payer très cher pour un pétrole qui nécessite très peu de raffinage : le Light sweet crude.
Il n'y a donc pas de contradiction entre le fait qu'il y ait saturation des raffineries et la hausse du prix du baril, au contraire. Plus les raffineries sont proches de la saturation, et plus il y a demande de pétrole de qualité. De plus, la saturation des raffineries indique clairement que la part de mauvais pétrole dans la production continue d'augmenter, ce qui ne fait que renforcer la conviction que le pic global est pour bientôt.
Continuons...
-----