Je n'ai pas dit que c'était un mauvais produit, mais pour le coup il existe une réelle différence entre certaines vitamines naturelles et synthétiques. Pour la vitamine C par contre, on arrive à produire exactement la même molécule.
Le processus de Carthagène correspond à un processus démocratique normal. Du fait des activistes, l'opinion craint les biotech, la loi en tient compte en met des limites très contraignante basé sur le principe de précaution, qui permet de passer outre le consensus des experts du domaine. C'est l'histoire manifeste qui s'est déroulée sous nos yeux. Pour dédouaner les activistes, tu inventes de toute pièce des motifs cachés des décisionnaires afin qu'ils aient quand même tort d'avoir signé cette innovation juridique qui a fait crier victoire aux activistes. C'est d'une indépassable mauvaise foi.Je suis d'accord, mais la responsabilité finale repose sur les gens qui prennent les décisions. D'ailleurs, ces mêmes personnes savent ignorer l'avis du peuple quand ça leur chante. Ils savent aussi aller au rapport de force quand ils le veulent (voir les derniers événements en France). Au final, les OGM souffrent de l'incompétence des politiques et rien d'autre ou d'une soumission de leur part à je ne sais quel lobby. Il y a peut-être (même sûrement) des gens qui ont des intérêts économiques à la non commercialisation des OGM par transgénèse.
Si le débat ne se situe pas sur le terrain scientifique, alors il est sur le terrain économique. Ce n'est pas plus compliqué que cela.
Et je ne vois pas pourquoi ces ONG seraient plus coupables que les médias. Le vecteur de l'information, ce sont les médias. De ce point de vue, les médias sont encore plus coupables. Je ne dis aucunement qu'il faille les empêcher de s'exprimer, mais un média neutre est censé laisser la parole à tout les monde, y compris ce qu'on appel les pro-OGM.
Dernière modification par Gilgamesh ; 10/07/2016 à 22h04.
Parcours Etranges
C'est de l'histoire fiction. L'idée est venue de chercheurs. Elle a intéressé un industriel (Syngeta) qui a fourni un soutient technique, a permis de passer une étape clé (teneur en beta carotene multiplié), avant de repasser le bébé à des instituts de recherches des pays intéressés pour la mise en oeuvre.
Je remets la chronologie :
1984 : lors d’une discussion sur les potentiels du riz, un groupe de chercheurs réuni par la Rockefeller Foundation dans la petite ville de Los Baños (Philippines) émet le souhait d’obtenir un riz capable de synthétiser du bêta-carotène,
Problème: aucune variété de cette céréale ne possède les propriétés recherchées. Le riz contient bien un précurseur du bêta-carotène, le Geranyl Geranyl diPhosphate (GGPP), mais les enzymes responsables de la transformation du GGPP en bêta-carotène sont absentes de l’endosperme (sa partie comestible). Après plusieurs études exploratoires réalisées sans succès au cours des années 1980, la Rockefeller Foundation est donc près de jeter l’éponge.
La rencontre avec Ingo Potrykus, professeur à l’Institut fédéral de technologie de Zürich, et pionnier des biotechnologies végétale, change la donne.
En 1999, ses équipes parviennent à introduire des gènes impliqués dans la synthèse du bêta-carotène ce qui permet d’obtenir une variété de riz contenant des taux significatifs de bêta-carotène dans l’endosperme
Le 14 janvier 2000 : publication de ces résultats dans Science.
Les travaux d’Ingo Potrykus sont suivis de très près par le groupe britannique Zeneca, devenu par la suite AstraZeneca, et dont la division agronomique a donné naissance en 2000 à Syngenta. La société s’investit dans le projet.
2005 : en remplaçant le gène de la jonquille –utilisé par Potrykus– par un gène du maïs, les chercheurs de Syngenta obtiennent un riz (golden rice 2 ou GR2) produisant 23 fois plus de bêta-carotène. Ce qui change totalement la donne.
Syngenta laisse ensuite le projet aux mains des laboratoires publics philippins, indiens et vietnamiens. Les riz GR21 et GR2 ont été obtenus à partir du cultivar Japanica, très apprécié des scientifiques, mais sans grandes qualités agronomiques. L’étape suivante consiste donc à croiser cette lignée avec des lignées effectivement cultivées en Asie et en Afrique.
C’est ce qu’entreprend l’IRRI dès avril 2008, avec un premier essai utilisant la variété Indica (IR664), très répandue en Asie.
En tout état de cause, l'argument du cheval de Troie est logiquement inconsistant. Si une technologie permet des applications d'intérêt publique, il est moralement indéfendable d'interdire qu'elle aboutisse afin de défendre le pré carré de sa propagande. C'est basé fondamentalement sur un mépris complet pour l'opinion publique, en tenant pour rien sa capacité de discernement.
Dernière modification par Gilgamesh ; 10/07/2016 à 15h51.
Parcours Etranges
Si vous alliez lire les nombreux pointeurs donnés au cours de cette discussion vous y auriez apris que changer les habitudes alimentaires des gens est compliqué quand c'est pas impossible: nos fruits et légumes ne poussent pas franchement sous leur climat, et pour le peu de candidats restant, il faut qu'ils "s'imposent culturellement". L'avantage du riz doré est justement de pouvoir insérer le trait dans les variétés locales.Il ne faut quand même pas exagérer lorsqu'il dit : "d'étudier un moyen de donner l'indépendance en vitamines"
C'est effectivement la meilleure solution. Permettre à ces pays d'avoir une alimentation normale non carencée serait indubitablement et incontestablement la meilleure des solutions. Par exemple, en Europe on a pas besoin du riz doré.
Chambouler l'agriculture mondiale au lieu d'investir quelques dizaines de millions de $ dans des usines produisant des produits plus adaptés à la demande ?
Il semble clair que la vitamine A pour 250 millions d'enfants n'est qu'un prétexte. Les arguments avancés ne tiennent pas quand on les compare aux solutions classiques.
Actuellement, il y en a qui demandent des autorisations et ce sont eux qui sont en position de lobbyistes. Il ne faut pas inverser les rôles. Les incrédules et les autres n'ont rien demandé. Quant au trolling, il a commencé dans le titre de ce sujet, hors charte car politico-industriel.
C'est justement pour ne pas chambouler l'agriculture locale qu'est introduit juste ce trait.
Ou voyez vous que l'agriculture mondiale va être chamboulée ?
Vous avez idée de nombre de nouvelles variétés (donc avec génomes modifiés) qui arrivent régulièrement sur le marché ?
Puisque ce n'est pas de la compétence des gens qui peuvent fournir ce riz, c'est vous qui allez donc investir ces millions dans les usines, sinon, qui, précisément et pourquoi ?
Parce que faire interdire une solution sous prétexte que yaka faire autrement alors que c'est précisément parce que personne ne fait "yaka" autrement que cette solution est proposée est complétement illogique.
D'une part, vous n'en savez rien, d'autre part, ce que vous croyez lire des pensées des gens ne vous regarde pas ou n'est pas un argument scientifiquement recevable et enfin, tout le monde attend que vous alliez livrer cette vitamine, puisque vous refusez que d'autres corrigent le problème en fonction de leurs compétences.Il semble clair que la vitamine A pour 250 millions d'enfants n'est qu'un prétexte. Les arguments avancés ne tiennent pas quand on les compare aux solutions classiques.
Si, justement: les "autres" ont demandé l’interdiction en dépit de l’intérêt des populations concernées et sans aucun fondement rationnel ou scientifique. D'autre part, ce n'est pas parce que quelqu'un demande une autorisation qu'il fait du lobbying (il peut en faire mais pas forcément) mais quand un groupement fait interdire sans motif sérieux une autorisation que rien n'interdirait sinon, c'est bien du lobbying.
Il y a un lien pour le pdf du budget de l'OMS dans cette page.
4 milliards de dollars. Le budget pour l'amélioration de la santé ( ex vitamines ) est de 350 millions. 700 millions sont consacrés à l'éradication de la polio.
A côté , quelques usines pharmaceutiques et le produit de base couteraient peanuts, surtout si la diffusion du produit est assurée par les équipes de vaccination.
Pour la procédure : il s'agit d'une procédure d'appel aux avis du public. Il y en a partout, même en ville quand les travaux sont importants. Quand quelqu'un demande une autorisation, n'importe qui peut exposer ses griefs contre le projet et le suspendre s'il est convaincant. Ce qui est dommage dans ce dossier, c'est que Greenpeace occupe le terrain. Ceux qui ne veulent pas y être associés évitent le sujet.
N'inversons pas les rôles, il y a ceux qui font du lobbying en mentant sur des questions scientifiques pour faire interdire un programme d'aide alimentaire. Les populations concernées ont besoin de vitamine A, tant pis pour l'avis des incrédules. Vous avez d'autres arguments scientifiques ?Actuellement, il y en a qui demandent des autorisations et ce sont eux qui sont en position de lobbyistes. Il ne faut pas inverser les rôles. Les incrédules et les autres n'ont rien demandé. Quant au trolling, il a commencé dans le titre de ce sujet, hors charte car politico-industriel.
oui : la vitamine A est facile à fabriquer et diffuser. Si l'objectif est de résoudre cette crise, la voie la plus simple est la production en usines. Or, ceux qui envisagent la solution ogm s'entêtent pendant que des enfants sont en carence. Le produit final compte plus que l'objectif annoncé, cqfd
Il est question d'une solution qui ne change rien aux pratiques agricoles ni aux variétés utilisées (ce sont les mêmes, au plan agronomique, avec un trait en plus).Chambouler l'agriculture mondiale au lieu d'investir quelques dizaines de millions de $ dans des usines produisant des produits plus adaptés à la demande ?
Il semble clair que la vitamine A pour 250 millions d'enfants n'est qu'un prétexte. Les arguments avancés ne tiennent pas quand on les compare aux solutions classiques.
Actuellement, il y en a qui demandent des autorisations et ce sont eux qui sont en position de lobbyistes. Il ne faut pas inverser les rôles. Les incrédules et les autres n'ont rien demandé. Quant au trolling, il a commencé dans le titre de ce sujet, hors charte car politico-industriel.
La seule motivation est humanitaire. Aucun des intervenants dans le projet n'en tire un avantage financier.
L'investissement total du projet est très raisonnable : in the nine years leading to 2008 only US$2.4 million had been spent (source). Soit beaucoup moins qu'une usine dédiée.
Enfin, cela permet de donner le moyen définitif aux paysans de produire eux même une alimentation non carencée, sans aucun frais supplémentaire et sans dépendre d'un "programme humanitaire" et d'un circuit de distribution qui n'a qu'un temps de toute façon et sur lequel ils n'ont aucune prise.
Dernière modification par Gilgamesh ; 10/07/2016 à 17h57.
Parcours Etranges
@Gilgamesh
vu comme ça ... Ils vont certainement le dire pour défendre leur projet. Il reste à vérifier que c'est bien ça.
Pourquoi ne pas faire confiance au processus juridique ? soit il n'y a ni risque ni vice caché et ils auront leur autorisation, soit c'est le contraire, et il faudra l'accepter.
Vérifiez pour vous faire une opinion, c'est très sain. Mais ne partez pas du principe que personne ne l'a fait.
Parce que ce ne sont pas les juges qui ont le jugement qui convient dans cette affaire, et qu'ils n'ont absolument aucun soucis de faire avancer le dossier. Ceux qui disposent d'un jugement qualifié, ce sont les scientifiques et les agronomes qui travaillent dessus. Quand il s'agit de vous faire une opinion sur la question de savoir s'il y a des risques et des vices cachés, c'est à eux qu'il faut se fier.Pourquoi ne pas faire confiance au processus juridique ? soit il n'y a ni risque ni vice caché et ils auront leur autorisation, soit c'est le contraire, et il faudra l'accepter.
En dehors de toute question juridique, il faut en revenir sur la question de risque a priori, car tout la polémique repose sur une hypertrophie complètement délirante du risque perçu. On ne peut pas raisonner sainement en cette affaire sans introduire des notions d'ordre de grandeur et de risque raisonnable.
Pour prendre un exemple, on pourrait avec exactement les mêmes arguments interdire toute vente de fleur et de plante en pot dans le monde. Car absolument aucune étude n'existe qui garantisse que la variété de cactus que votre voisine met au bord de la fenêtre ne va pas introduire des gènes capables de causer un une catastrophe écologique ou d'introduire des allergènes surpuissant capable de mener à l’hôpital une proportion arbitraire de personne, ou de causer des maladies dégénératives, et si ce n'est pas aujourd'hui, peut être dans vingt ans. C'est simple : personne n'a vérifié. Le risque a priori est faible et nous acceptons de le courir.
Aucun débat sur les OGM ne peut faire l'économie de ce jugement a priori : le niveau de probabilité du risque devrait nous faire hausser les épaules tellement il est faible. Or en plus, et contrairement au cas du cactus, ce risque a été soigneusement étudié et évalué. Et le résultat confirme ce qu'on pouvait en penser a priori.
A partir de là, tout ce qui impose un frein juridique supplémentaire relève d'une hypertrophie de la crainte, et quand on regarde la nature des arguments, il n'y a qu'un long alignement de mauvaise foi militante.
Dernière modification par Gilgamesh ; 10/07/2016 à 18h22.
Parcours Etranges
C'est un point de vue. La commission entendra tous les avis et tranchera. Vous pouvez demander à témoigner, n'importe qui peut le faire.
Il est rare qu'elle ne suive pas les avis des professionnels.
Je n'ai pas lu les premiers attendus et ne sais pas s'ils ont tous été favorables.
Ceci dit, on ne peut vivre en société qu'en respectant la loi et les décisions de justice ultimes. S'il y a quelque chose à dire ( à la commission ) ou faire, c'est maintenant.
Il n'est institué aucune commission, de quoi parlez-vous ?C'est un point de vue. La commission entendra tous les avis et tranchera.
Vous pouvez demander à témoigner, n'importe qui peut le faire.
Il est rare qu'elle ne suive pas les avis des professionnels.
Je n'ai pas lu les premiers attendus et ne sais pas s'ils ont tous été favorables.
Ceci dit, on ne peut vivre en société qu'en respectant la loi et les décisions de justice ultimes. S'il y a quelque chose à dire ( à la commission ) ou faire, c'est maintenant.
L'avis de la Cour Suprême bloque les essais sine die, sur la base du Principe de précaution. Ce principe est énoncé de telle sorte qu'il est structurellement impossible de lever une interdiction sur des bases rationnelles. Le soupçon suffit à motiver une interdiction. A partir du moment où on a institué contre l'avis des scientifiques que les plantes GM faisaient courir un risque inhabituel à l'homme et à l'environnement, lever l'interdiction revient à donner une preuve d'absence d'effet, ce qui est impossible.
Je reprend l'exemple du cactus : je propose de l'interdire jusqu'à ce qu'on apporte la preuve que ça ne cause pas d'effet néfaste. Dit comme ça, ça semble raisonnable. On va sacrifier quelque souris dans l'affaire pour vérifier. Pas d'effet. Ok, mais ce ne sont que des souris. On va continuer avec une étude épidémiologique sur l'ensemble des gens qui vivent avec un cactus. Pas d'effet notable. Ah oui ? Mais qu'est ce qui a été mesuré ? Si vous commencez à étudier les corrélation avec N maladies, statistiquement la probabilité de trouver un lien (a disons p<0.05) est proportionnel à N. Disons qu'il y a mille maladies envisageable : aucun doute que pour certaines on va trouver une corrélation. Donc le risque n'est pas levé, mais au contraire renforcé. L'interdiction demeure. Il faut continuer les études. Et est ce qu'on a testé les risque à long termes ? Sur dix ans ? Sur vingt ans ? Sur la génération suivante ? En fait plus on va le faire, plus on va ouvrir de nouvelles voies pour introduire le soupçon.
A partir du moment où vous ne faite plus confiance à une expertise raisonnable, vous êtes parti dans une mécanique infernale du soupçon que les études scientifiques seront impuissantes à lever.
Dernière modification par Gilgamesh ; 10/07/2016 à 22h14.
Parcours Etranges
Je comprends.
Mais il y a un grand précédent historique où les scientifiques ont pesé et qu'aujourd'hui tout le monde regrette, l'eugénisme. Ou même les débuts thérapeutiques de la radioactivité pour évoquer moins horrible.
Il faut donc aussi comprendre les politiques et les juges et les convaincre. Ce qui peut paraitre évident doit être traduit. La moindre exagération ou incohérence peut se retourner contre ses auteurs, même bien intentionnés. Voir le prix de la vitamine et le nombre d'enfants gonflé peut en faire douter plus d'un. En général, ce sont les plus calmes qui gagnent à la fin.
De belles paroles mais, étrangement et vous allez nous expliquer pourquoi on attend toujours cette fabrication et cette distribution de vitamine A aux populations concernées puisque, de principe et sans aucun argument rationnel, l'aide apportée via le riz est rejetée.oui : la vitamine A est facile à fabriquer et diffuser. Si l'objectif est de résoudre cette crise, la voie la plus simple est la production en usines. Or, ceux qui envisagent la solution ogm s'entêtent pendant que des enfants sont en carence. Le produit final compte plus que l'objectif annoncé, cqfd
D'ailleurs, quelles seraient les pensées des gens des organisations ou industries qui livreraient cette vitamine ?
Avec votre raisonnement, il faudra absolument aussi l'interdire tant que tout le monde ne sera pas absolument convaincu qu'il n'y ait pas de "vices cachés" et, surtout, que tout le monde soit satisfait de ce que les uns et les autres pensent, veulent ou croient... Vive la télépathie.
Surtout, ne rien faire, ne pas aider ceux qui en ont besoin et surtout ne pas essayer car ça pourrait marcher !
C'est la même vitamine que celle qui est vendue en pharmacie. Il y a l'argument du prix des ogm libérés de droits de culture qui est moindre. Bon, ça en fait une alternative crédible. Reste à rassurer sans exagérer.
Je ne suis pas en charge de l'Oms ni d'une Ong sur la vitamine. Ce n'est pas moi qui ai pris conscience de carence, donc en 1984 et pas 2000. 32 ans depuis le rêve de pallier au manque et toujours rien. Ce n'est pas très efficace. Ca chiffonne l'observateur. Bon, s'il s'avère que c'est un bon plan(t), il sera adopté quand même.
Je vous rappelle qu'on parle quand même d'une pétition accusant nommément une ong de tuer des enfants, donc le fait que ce riz ne soit pas au point prouve déjà qu'on a bel et bien trompé les scientifiques qui ont signé cette pétition.L
Vu que ce projet est utilisé pour des campagnes de communication par une boite privé c'est un projet de communication. Il n'a jamais été utilisé avec succès dans des campagnes humanitaires et n'a jamais été développé autour des besoins des populations locales (d'ailleurs les chercheurs qui ont été cité sont des chercheurs payés à faire des tests, pas les concepteurs) et ne sera certainement jamais mis au point, donc ça n'a aucun lien avec le développement et encore moins avec l'humanitaire. Quant à tous les couplets colonialistes sur le fait que les habitants des pays en développement sont incapables de se nourrir correctement parce qu'ils "ne peuvent pas faire pousser des fruits et légumes français", c'est hallucinant de voir encore des stéréotypes pareils avoir cours... Je vous mets au défi de ne manger que du riz pendant un mois (associé avec des cachets de vitamine A histoire que ça vous fasse les mêmes effet que du riz doré) et vous allez voir dans quel état vous allez être...
Euh Gilgamesh vous êtes au courant que vous ne pouvez pas ramener n'importe quelle plante de n'importe où, et ça c'est dans tous les pays pareils, vous avez jamais remarquer tous ces panneaux qui vous avertissent dans les aéroports ? Essayer de vous pointer avec des plantes à la douane australienne pour voir ce qu'ils vous disent. J'ai quand même l'impression que ce que vous pensez être de l'obscurantisme est peut être juste un manque de bon sens de votre côté. Vous êtes peut être persuadé qu'il y a un grand complot mondial contre les ogm, mais en réalité c'est juste que tout ce que vous demandez c'est d'avoir un traitement préférentiel par rapport aux autres produits ou services alors que vous le dites vous même : ça ne révolutionne rien par rapport à ce qu'on fait déjà.Pour prendre un exemple, on pourrait avec exactement les mêmes arguments interdire toute vente de fleur et de plante en pot dans le monde. Car absolument aucune étude n'existe qui garantisse que la variété de cactus que votre voisine met au bord de la fenêtre ne va pas introduire des gènes capables de causer un une catastrophe écologique ou d'introduire des allergènes surpuissant capable de mener à l’hôpital une proportion arbitraire de personne, ou de causer des maladies dégénératives, et si ce n'est pas aujourd'hui, peut être dans vingt ans. C'est simple : personne n'a vérifié. Le risque a priori est faible et nous acceptons de le courir.
Keep it in the Ground !
Pas exactement, il est dit "Combien de pauvres gens dans le monde doivent mourir avant que nous considérions cela comme un crime contre l’humanité ?"
Mais de toutes façon, Greenpeace n'a rien à répondre à cela. Car enfin, de deux choses l'une :
Soit le GR n'est promis à aucun avenir, c'est un coup d'épée dans l'eau à qq millions de dollars, c'est triste mais ça arrive. Alors il n'y a qu'à laisser couler. Publier un communiqué disant "nous n'y croyons pas", et s'en tenir là. Absolument rien ne justifie qu'ils dépensent dix fois plus que ce que le projet a coûté pour s'y opposer. Si leur souci est le bien être des populations, cet argent dépensé dans une lutte inutile (puisque le projet est destiné à ne pas aboutir) devrait être investi dans des projets d'aide auxquels ils croient.
Soit le GR est effectivement une solution qui va fonctionner et alors leur opposition est criminelle. Or d'un point de vue technique, il est tout à fait clair que cette solution est valable. Et dans ce sens, l'investissement dans la lutte dont fait preuve Greenpeace prouve assez qu'ils croient au succès technique du projet. Parce qu'ils voient bien que c'est sérieux mais que ça invalide leur dogme, ils s'y opposent. L'argument du cheval de Troie emporte dans ses flancs un cynisme tonitruant (nous savons que si ça sauvait du monde, ça bénéficierait à l'image des OGM, et de cela nous ne voulons à aucun prix).
Le Golden Rice n'a pas pour objectif de servir la communication d'intérêt privé. Depuis le début est développé pour le besoin des population locale, y compris quant Syngeta était impliqué. Et s'il s'agissait d'une variété classique, il serait déjà sur le marché. Les seuls obstacles techniques sont les besoins crée par le soupçon hypertrophié concernant la transgénèse qui se réfracte dans la législation.Vu que ce projet est utilisé pour des campagnes de communication par une boite privé c'est un projet de communication. Il n'a jamais été utilisé avec succès dans des campagnes humanitaires et n'a jamais été développé autour des besoins des populations locales (d'ailleurs les chercheurs qui ont été cité sont des chercheurs payés à faire des tests, pas les concepteurs) et ne sera certainement jamais mis au point, donc ça n'a aucun lien avec le développement et encore moins avec l'humanitaire. Quant à tous les couplets colonialistes sur le fait que les habitants des pays en développement sont incapables de se nourrir correctement parce qu'ils "ne peuvent pas faire pousser des fruits et légumes français", c'est hallucinant de voir encore des stéréotypes pareils avoir cours... Je vous mets au défi de ne manger que du riz pendant un mois (associé avec des cachets de vitamine A histoire que ça vous fasse les mêmes effet que du riz doré) et vous allez voir dans quel état vous allez être...
Et par ailleurs, personne ne s'oppose évidemment au développement d'autres alternatives. Mais encore une fois, ça ne représente pas le début d'un argument pour s'opposer au développement d'une solution possible.
Euh Gilgamesh vous êtes au courant que vous ne pouvez pas ramener n'importe quelle plante de n'importe où, et ça c'est dans tous les pays pareils, vous avez jamais remarquer tous ces panneaux qui vous avertissent dans les aéroports ? Essayer de vous pointer avec des plantes à la douane australienne pour voir ce qu'ils vous disent.
Je suis allé consulté la législation : https://www.legifrance.gouv.fr/affic...XT000006076933
Elle ne gère que les exceptions. Cherchez "Organismes nuisibles dont l'introduction est interdite". Ça ne concerne que Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion.
Donc je pense qu'introduire un cactus ornemental en France métropolitaine ça ne doit pas être bien compliqué. Et en tout état de cause, même s'il y a des papier à remplir, il n'y a aucun test d'effectué quand à l'influence de l'introduction d'un génome dans l'écosystème.
Non, ce qui est demandé c'est qu'on considère la transgenèse comme un processus d'obtention variétale comme un autre, et qu'il n'y ait pas de législation d'exception à leur encontre, et notamment pas appel à un principe de précaution qui est un levier législatif infernal pour soutenir l'action des dogmatiques de l'écologie.J'ai quand même l'impression que ce que vous pensez être de l'obscurantisme est peut être juste un manque de bon sens de votre côté. Vous êtes peut être persuadé qu'il y a un grand complot mondial contre les ogm, mais en réalité c'est juste que tout ce que vous demandez c'est d'avoir un traitement préférentiel par rapport aux autres produits ou services alors que vous le dites vous même : ça ne révolutionne rien par rapport à ce qu'on fait déjà.
Dernière modification par Gilgamesh ; 10/07/2016 à 21h59.
Parcours Etranges
Je ne pense pas que le statut plus ou moins calme ou excité des acteurs joue un grand rôle dans l'affaire. Je pense que c'est bien l'infiltration d'un idée qui fait blocage. Une idée fortement arrimée a fond de cale dans la mentalité commune. L'idée de protéger la Nature. Je pense que c'est l'idéal le plus consensuel de l'humanité contemporaine. Aucune idéologie structurée ne peut oublier de consacrer un chapitre à la préservation de la planète en péril. Cela crée une énorme force d'aspiration qui entraîne toute sorte d'idées approximatives à sa suite, notamment le fait que la Nature qu'on protège est la source exclusive du bien et de la sagesse. L'homme qui détruit les milieux naturels est disqualifié d'office. Qu'en plus il puisse prétendre modifier cette Nature martyre pour - dit il ! - l'améliorer à son bénéfice, ça fait moralement imploser un grand nombre de gens.Je comprends.
Mais il y a un grand précédent historique où les scientifiques ont pesé et qu'aujourd'hui tout le monde regrette, l'eugénisme. Ou même les débuts thérapeutiques de la radioactivité pour évoquer moins horrible.
Il faut donc aussi comprendre les politiques et les juges et les convaincre. Ce qui peut paraitre évident doit être traduit. La moindre exagération ou incohérence peut se retourner contre ses auteurs, même bien intentionnés. Voir le prix de la vitamine et le nombre d'enfants gonflé peut en faire douter plus d'un. En général, ce sont les plus calmes qui gagnent à la fin.
Dernière modification par Gilgamesh ; 10/07/2016 à 22h31.
Parcours Etranges
Oui, rien grâce au lobbying de certaines organisations, bon plan ou pas (le plan serait le meilleur du monde, GP refuse par principe, enfants morts ou pas) et pas la moindre autre proposition concrète pour appliquer une autre "alternative".Je ne suis pas en charge de l'Oms ni d'une Ong sur la vitamine. Ce n'est pas moi qui ai pris conscience de carence, donc en 1984 et pas 2000. 32 ans depuis le rêve de pallier au manque et toujours rien. Ce n'est pas très efficace. Ca chiffonne l'observateur. Bon, s'il s'avère que c'est un bon plan(t), il sera adopté quand même.
C'est bien de diffuser leurs arguments irrationnels et de les soutenir...
bah, j'ai changé 4 fois d'avis mais je lis toujours la même chose. C'est un dialogue de sourds.
C'est bien ce que je disais à Gilgamesh qui n'est pas d'accord, dans ce genre d'histoires, les agités perdent toujours.
Je n'ai pas entendu parler de gp dans cette affaire avant ce fil. Vu d'ici, ce ne sont pas eux les plus énervés et les plus passionnés.
Il faut garder son calme et argumenter, sachant que même les scientifiques peuvent se tromper collectivement comme ils se sont déjà lourdement trompés dans un passé récent. Donc, il faut convaincre et surement pas croire détenir une autorité supérieure.
Oui mais ils ont eu beaucoup plus de fois raison que tort. Donc tu manipules un sophisme.
Je préfère prendre des risques avec des gens compétents parce que ces risques sont réduits. Il peut arriver que des gens aient parfois raison pour de mauvaises raison, mais c'est très rare. Il est donc plus raisonnable de parier sur des scientifiques que sur Green Peace (appellation très New Age d'ailleurs).
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Petite précision en premier lieu : mon message a été modifié et c'est très bien comme ça. Cela dit, je précise que le passage modifié ne comportait aucun jugement de valeur. C'était un simple constat. Voilà.
La loi n'est pas censée tenir compte des craintes de l'opinion... et pourquoi ne pas tenir compte des craintes religieuses dans ce cas ? La loi est censée s'appuyer sur une base rationnelle, en l'occurrence les données scientifiques. Il est où le principe de précaution pour la mutagénèse (comme justement souligné par hlbnet) ? Ou encore pour les ondes des téléphones ? Pourquoi cet excès de zèle uniquement pour les OGM, alors que plein d'autres domaines posent autant de questions voir plus ?Le processus de Carthagène correspond à un processus démocratique normal. Du fait des activistes, l'opinion craint les biotech, la loi en tient compte en met des limites très contraignante basé sur le principe de précaution, qui permet de passer outre le consensus des experts du domaine. C'est l'histoire manifeste qui s'est déroulée sous nos yeux. Pour dédouaner les activistes, tu inventes de toute pièce des motifs cachés des décisionnaires afin qu'ils aient quand même tort d'avoir signé cette innovation juridique qui a fait crier victoire aux activistes. C'est d'une indépassable mauvaise foi.
Alors soit il y a des arguments scientifiques pour soutenir cette précaution, soit les politiques sont incompétents et pensent plus au nombre de voies dans l'urne qu'autre chose.
Je ne dédouane pas les activistes. Je n'ai aucune sympathie particulière pour eux, surtout si ils utilisent des méthodes fallacieuses. Je dis simplement que je préfère regarder la cause des causes.
J'ai dit que c'était la solution idéale, pas forcément la plus simple à mettre en place ou la plus réaliste.Si vous alliez lire les nombreux pointeurs donnés au cours de cette discussion vous y auriez apris que changer les habitudes alimentaires des gens est compliqué quand c'est pas impossible: nos fruits et légumes ne poussent pas franchement sous leur climat, et pour le peu de candidats restant, il faut qu'ils "s'imposent culturellement". L'avantage du riz doré est justement de pouvoir insérer le trait dans les variétés locales.
Cela dit, si des populations se sont développés dans ces endroits, c'est qu'on peut estimé qu'elles ont y ont trouvé à un moment donné les ressources nécessaires. C'est simplement qu'il y a eu un dévoiement par la suite.
bon, je vous laisse vous convaincre entre convaincus ...
La solution idéale est la plus simple à mettre en place et la plus réaliste, forcément.
De plus, la solution idéale est aussi celle que quelqu'un, au moins, se propose de mettre en œuvre, sinon ce n'est même pas ce qu'on peut appeler une solution mais une vue de l'esprit. Sinon, il va falloir donner les critères objectifs d'idéal.
C'est ce qu'il y a de bien avec la science, c'est qu'elle a été conçue dans ce but pour remplacer l'obscurantisme des croyances passées dans lequel certains se complaisent et alimentent leurs peurs irrationnelles.
Bien sur et alors ?
Quelle est donc l'autorité que vous allez écouter et pour quelles raisons scientifiquement valides, svp ?
Ben si et c'est même bien pour ça que pour l'instant le GR est interdit: quelle meilleure preuve ?
Bien sur, vous pouvez prétendre lire dans les pensées de chaque intervenant sur ce fil pour désigner ceux que vous aller disqualifier et ne pas écouter, l'argument est connu (ou peut être vous téléportez vous chez chacun pour en vérifier l’énervement et l'agitation mais je croyais que énervement et l'agitation étaient rédhibitoires pour accomplir ce tour ).
Dans tous les cas, vos croyances pardonneront peut être les passionnés de sciences sur un forum scientifique, car ce n'est pas normal, en effet, il faudrait les bannir.
Dans quelles histoires, précisément ?
Et de quelle façon, objectivement, déterminez vous les gens "agités", particulièrement sur un forum ?
Quelles sont vos références scientifiques qui vous permettent de faire cette affirmation ?
Faute de ces précisions, ce n'est qu'une généralisation indéfinie basée sur une croyance sans même le moindre fondement objectif.
Et même, qu'elle serait l'argument qui invaliderait les considérations scientifiquement établies ?
Vous ne connaissez pas les intéressés mais vous pouvez les juger !
Oui, la loi est censée s'appuyé sur des bases scientifiques, y'a pas de soucis. Le soucis il est dans le détail d'application, comme souvent en droit.PLa loi n'est pas censée tenir compte des craintes de l'opinion... et pourquoi ne pas tenir compte des craintes religieuses dans ce cas ? La loi est censée s'appuyer sur une base rationnelle, en l'occurrence les données scientifiques. Il est où le principe de précaution pour la mutagénèse (comme justement souligné par hlbnet) ? Ou encore pour les ondes des téléphones ? Pourquoi cet excès de zèle uniquement pour les OGM, alors que plein d'autres domaines posent autant de questions voir plus ?
Alors soit il y a des arguments scientifiques pour soutenir cette précaution, soit les politiques sont incompétents et pensent plus au nombre de voies dans l'urne qu'autre chose.
Je ne dédouane pas les activistes. Je n'ai aucune sympathie particulière pour eux, surtout si ils utilisent des méthodes fallacieuses. Je dis simplement que je préfère regarder la cause des causes.
Le Protocole de Carthagène – adopté en fait à Montréal le 29 janvier 2000, lors d'une réunion extraordinaire de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique – part d'un objectif louable : minimiser les risques et les gérer.
Selon l'article 16.1,
« 1. En tenant compte de l'article 8 g) de la Convention [sur la diversité biologique], les Parties mettent en place et appliquent des mécanismes, des mesures et des stratégies appropriés pour réglementer, gérer et maîtriser les risques définis par les dispositions du Protocole relatives à l'évaluation des risques associés à l'utilisation, à la manipulation et aux mouvements transfrontières d'organismes vivants modifiés. »
Et, selon l'article 15.1 et 2,
« 1. Les évaluations des risques entreprises en vertu du présent Protocole le sont selon des méthodes scientifiques éprouvées, conformément à l'annexe III et en tenant compte des méthodes d'évaluation des risques reconnues. [...]
« 2. La Partie importatrice veille à ce que soit effectuée une évaluation des risques pour prendre une décision au titre de l'article 10. Elle peut exiger que l'exportateur procède à l'évaluation des risques. »
Le diable, ici, se trouve dans le fait que, souveraineté et susceptibilités nationales obligent, la tendance est à la multiplication des évaluations, même si le Protocole prévoit la possibilité de conclure des accords et arrangements bilatéraux, régionaux et multilatéraux ; et dans le fait que la procédure est évidemment instrumentalisée par des gouvernements, des autorités nationales (des fonctionnaires ayant un certain pouvoir de décision) et des activistes pour freiner le déploiement de la transgénèse et des fusions de cellules au-delà de la famille au sens taxonomique (c'est là le champ d'application du Protocole).
Parcours Etranges
je ne voulais plus participer mais comme on me cite, j'espère qu'on ne va pas squeezer mon droit de réponse.
une seule autorité dans une démocratie , la constitution. Et que je sache, pas une , même celles des pays totalitaires, ne prévoit un statut privilégié pour les scientifiques. Il faut s'y faire, les raisons (de certains ) scientifiques sont des raisons internes, inexportables en l'état.
Quant à croire détenir la science infuse : l'histoire des sciences est jalonnée de croyances balayées par la recherche sur le long terme. Certaines croyances ont duré des siècles et pendant ce temps, des scientistes les ont défendues. Aucune raison pour que ça change. L'immodestie des scientistes est sans limite. C'est là qu'on attend les vrais scientifiques pour leur rappeler que la rigueur et la réserve sont les seules valeurs sures.
Supprimé : toujours hors sujet et limite point Godwin.
Dernière modification par JPL ; 11/07/2016 à 15h14.
bonjourje ne voulais plus participer mais comme on me cite, j'espère qu'on ne va pas squeezer mon droit de réponse.
une seule autorité dans une démocratie , la constitution. Et que je sache, pas une , même celles des pays totalitaires, ne prévoit un statut privilégié pour les scientifiques. Il faut s'y faire, les raisons (de certains ) scientifiques sont des raisons internes, inexportables en l'état.
je ne comprends pas cette intervention, la constitution? mais ce riz va (je l'espère) être diffuser malgré toutes les tentatives pour le faire disparaître, ce riz va avoir l'approbation des états qui vont l'utiliser pour permettre de lutter contre la carence en vitamine A permettant de sauver bien des vies et d'en améliorer bien d'autres. quel est le problème avec la constitution?