Ajoutons aussi que le déterminime laplacien existe aussi autrement on ne pourrait jamais faire ni prévisions ni expériences et il n'y aurait aucune science vérifiable.
Revenons-en à la nécessité, légitimation de notre présent, donc cause de notre présent.
Et je crois bien qu'il s'agisse de cela et uniquement cela : la légitimation de toute l'histoire de l'Humanité, de l'origine jusqu'à cet aujourd'hui rempli de haine,de sang et de guerres. En cela, notre monde n'a guère évolué : nous sommes restés aussi bestiaux et destructeurs qu'à l'origine.
C'est donc la définition employée par Mr Ebuis (ou Spinoza) qui choque : notre aujourd'hui est une "nécessité", ou a été rendu "nécessaire" par "auto-détermination" (cause interne) ou par une mystérieuse cause externe (une force "divine" ???).
Cette nécessité peut paraître comme un châtiment, une malédiction ou alors comme une fatalité, un effet pervers d'une cause obscure (cette nécessité serait alors une conséquence et non la cause expliquant le pourquoi).
S'ajoutent alors 2 concepts spinoziens très confus :
1: la notion de nature d'un être ou d'une chose, voire un événement
2: la notion de liberté, sauce Spinoza
"Est libre celui qui agit selon la nécessité de sa nature, nous dit Spinoza.
Comme dit précédemment, il faut bien connaître sa propre nature pour savoir comment agir selon la nécessité de celle-ci.
Et est-on vraiment libre si on agit selon la nécessité de sa nature ???
Que devient-on si on agissait autrement, en dehors de toute "nécessité" naturelle ???
De quoi se ferait-on prisonnier (puisqu'on ne serait plus libre dès lors) ?
Mr Ebuis pourrait-il nous donner des exemples concrets de liberté et de non-liberté dans ce contexte spinozien, afin de nous écalircir les amygdales ???
Selon ce que je crois avoir compris de Spinoza via Mr Ebuis, la liberté d'intention n'existerait pas. Seule, la liberté d'exécution d'un acte existerait.
Ou alors faut-il parler de liberté virtuelle (l'intention) qui se transforme en liberté réelle (l'accomplissement de l'acte qui rend l'acte lui-même inévitable, puisqu'accompli, donc "nécessaire" quelque soit l'acte accompli - en bien ou en mal).
Cette liberté peut être assimilée au libre-arbitre qui n'inclut lui aussi aucune notion de bien et de mal.
Mais il va plus loin que ce concept : Spinoza irait jusqu'à légitimer nos erreurs et mauvaises actions en disant "qu'elles étaient nécessaires".
Voilà encore quelque chose de choquant dans cette philosophie qui semble justifier n'importe quelle réalité, n'importe quel comportement, n'importe quelle nécessité....
En conclusion, je dirai que nous vivons sur un monde et dans un univers de complexités où rien n'est tout blanc ou tout noir.
Le hasard, vrai et faux, le déterminisme laplacien et le déterminisme spinozien, la prévisibilité et l'imprévisibilité, tout cela co-existe ensemble !!!
Nous sommes en très grande partie responsables du monde actuel (voyons les problèmes météos, les pollutions, les guerres et la montée de la haine dans le monde - Irak et autres foyers d'extrêmismes).
Le déterminisme est une relation forte : nous vivons dans un monde causal !!!
Notre liberté est bien mince : elle se résume en un choix : oeuvrer pour l'amélioration de l'humanité ou pour sa destruction (ou sans aller aussi loin, pour notre bonheur ou notre malheur personnel individuel çàd réussir ou rater sa vie)....
Nous dire que nous sommes libres parce nous agissons selon la nécessité de notre nature, c'est pour moi se chatouiller sous le bras pour nous donner une fausse joie de vivre, une fausse raison de nous trouver meilleurs que le reste de la création !!!
Nos parents ont cru avoir bien faire avec les énergies fossiles.
Ils se sont trompés. Mais à l'époque comment savoir les effets de certaines causes et que pouvait-on faire d'autre ?
Maintenant avec le recul on devrait être + prudents, + sages.
Mais le sommes-nous, selon vous ???
A force d'ignorer qu'il n'y a pas que le hasard et d'oublier l'existence de toute causalité (donc de déterminisme), nous devons actuellement affronter quelque chose de plus implacable : notre destin.
Il est là dans 50 ou 75 ans : des changements climatiques incroyables et une planète de + en + ravagée par l'espèce humaine !!!
Tout cela n'est pas dû au hasard et n'était nullement nécessaire ni utile !!!
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