On vaccine aussi vite qu'on peut avec les doses livrées par les labos. Cf. les graphiques sur le site covidtracker.
Si tu connais un moyen de se procurer quelques millions de doses supplémentaires des vaccins approuvés, n'hésite pas à en parler au gouvernement, je pense qu'il sera preneur...
Quant aux mesures, ça y est, les vols venant du Brésil sont suspendus. Quoi qu'il en soit le variant brésilien (à priori pas plus redoutable que le sud-africain dont il partage une partie des mutations, dont celles qui lui procurent un avantage en termes de transmissibilité) ne progresse pas en France alors qu'il y est présent depuis plusieurs mois. Et le sud-africain non plus (il régresse même en Moselle). D'une façon ou d'une autre leur progression est bloquée par celle du variant anglais, peut-être un peu plus transmissible et en tout cas beaucoup plus répandu.
J'aime bien l'hypothèse (qui n'est pas de moi mais de certains virologues interviewés dans les média) que j'ai mentionnée plus haut. Mais évidemment ce n'est qu'une hypothèse.Le virus infecte et tue des millions de personnes et fout la grosse cata aux hostos. Et il mute beaucoup. On est d'accord. Mais après ce temps ou il aura crée une immunité par sélection chez les personnes qu'il infecte, que pourrait il faire ? Est ce qu'il va se calmer et devenir un virus insignifiant comme d'autres coronavirus et fin de la pandémie? Ou est ce qu'il pourrait se renforcer encore et encore , muter pour être de plus en plus puissant jusqu'à ce qu'il puisse tuer toute une population si on ne fait rien?
Le Brésil, l'Inde ou autre pays / région du monde à forte population et dans lequel les mesures sont insuffisantes pour stopper l'épidémie et ou la population infectée se compte par dizaines de millions (à commencer par l'Europe : après tout le premier "variant of concern" identifié était le britannique, et l'incidence est assez élevée aussi par chez nous).Est ce que le Brésil n'est pas en train de fabriquer avec ce virus un monstre invisible qui mettra à genoux la situation sanitaire et le système de soins et tuera avec un taux de mortalité croissant pendant des années même pour toujours?
Mais pour qu'un variant devienne préoccupant il faut qu'il ait un avantage sélectif permettant qu'il se propage (et devienne majoritaire) dans une population où les variants antérieurs sont déjà largement répandus.
Et il semble que ça ne soit pas si fréquent que ça. Sur les N variants identifiés au Brésil, il n'y en a qu'un qui a pris le dessus. Et sur les N variants qui ont émergé en France ces derniers mois (car il y en a aussi, qu'on découvre plus fréquemment maintenant qu'on s'est mis à les chercher...), aucun jusqu'à présent ne s'est répandu au détriment des variants précédents, l'"historique" ou le britannique.
D'autre part, sauf débordement du système de santé, les nouveaux variants ne semblent pas significativement plus létaux que les précédents (ce qui ne leur procurerait d'ailleurs aucun avantage).
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