Je crois surtout que c'est le vieux problème de l'induction, assez débattu : je vois 100 cygnes blancs, en quoi suis-je fondé à dire que tous les cygnes sont blancs ? Ce qui donne ici : je vois X mutations à répartition aléatoire, en quoi suis-je fondé à dire qu'il en fut toujours ainsi ?
On en déduit que les assertions inductives de la biologie (les généralisations) ont une forte probabilité d'être vraie, mais qu'il est indémontrable qu'elles soient à 100% vraies. Ensuite, comme je l'avais dit et un autre intervenant l'a signalé aussi, c'est la rasoir d'Occam : on va au plus simple, on ne complexifie que si l'on trouve des observations contraires (un cygne noir, une mutation non aléatoire, etc.)
Bref, on peut s'amuser à dire que le designer intelligent a modifié quelques mutations voici 6.768.223 années et fait surgir Homo de la cuisse d'un proto-singe. Mais cette assertion invérifiable ne sert strictement à rien (n'ajoute rien à notre compréhension actuelle du vivant). Et comme elle n'est fondée sur aucune observation tangible des vestiges fossiles ou phylogénie moléculaire, ni aucune explication physique sur le designer en question, on peut la jeter à la corbeille.
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