L'éthique
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L'éthique



  1. #1
    invite82b867bc

    L'éthique


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    Peux-t-on discuter d'étique sur un forum scientifique, alors que cette discipline est issue de la philosophie et fait intervenir des notions de morale, de religion et de sociologie, notions toutes discutables car sans base scientifique,

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  2. #2
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    Je précise ma pensée : l'étique n'est-elle pas une tentative du social de tenter de contrôler la science dont les découvertes remettent en cause de plus en plus toutes les bases sur lesquelles est bâtie notre société, bases datant de plusieurs milliers d'années. La science vient de découvrir que dans un cadavre de plus de 17 jours des cellules souches restent en stase et peuvent être réactivées ! où est donc la mort ? Les mères porteuses, les mariages de transexuels, l'insémination avec donneur où est la famille ? La physique quantique indépendante de la physique einsteiniennne nécessite une nouvelle théorie pour l'intégrer qui risque de modifier radicalement la vision que nous avons de l'univers.
    En fait l'étique n'est-elle pas une méthode obscurantiste que nous essayons d'appliquer à la science au nom de principes moraux surranés pour tenter de la contrôler afin de dissimuler la peur que ses découvertes provoque chez certains ?

  3. #3
    mh34
    Responsable des forums

    Re : L'éthique

    Ce n'est pas la science en elle-même que l'éthique chercherait à contrôler, mais l'application de ses découvertes à l'homme. Et c'est bien ce que fait ( d'un point de vue consultatif seulement parce qu'il n'a aucun pouvoir législatif ni exécutif) le CCNE.
    Ca vous parait suranné de ne pas expédier ad patres sans autre forme de procès toute personne cessant d'être rentable pour la société? De réfléchir à ce que pourra bien ressentir un enfant quand il saura ce qui a présidé à sa venue au monde? De ce que peut bien ressentir un être humain ou un animal quand on utilise son corps pour "faire avancer la science"?
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  4. #4
    mh34
    Responsable des forums

    Re : L'éthique

    Dit d'une autre façon ; en médecine ( je ne sais pas pour la physique) l'éthique cherche à répondre à la question ; " la fin justifie-t-elle les moyens"?
    Il est évident que tout le monde n'aura pas la même réponse à cette question.
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    fridirick

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    Peux-t-on discuter d'étique sur un forum scientifique, alors que cette discipline est issue de la philosophie et fait intervenir des notions de morale, de religion et de sociologie, notions toutes discutables car sans base scientifique,
    La sicence est discutable sinon je partage votre point vu. La science a au mieux une deontologie. MAis ici il s'agit en gros de la section bar du forum.

    Quant au second message ^^. Je suis stupéfait. Vous m'inquietez.
    Dernière modification par fridirick ; 05/08/2012 à 22h21.

  7. #6
    Médiat

    Re : L'éthique

    Bonjour amourabi,

    Je ne peux m'empêcher de penser que ce sont des positions éthiques particulières que vous ne cautionnez pas, et c'est votre droit, et ce forum est bien un lieu pour en discuter, et non l'éthique d'une façon générale (je ne vois pas l'intérêt de remplacer le carcan de l'éthique, voire de la morale, voire des croyances, par la dictature d'une science qui deviendrait, ipso facto, absolutiste). La science est peut-être hors de la société telle qu'elle est à un instant donné, mais pas le scientifique.

    Avec trop d'inférence de la société dans la science on aboutit à Galilée vs l'église, avec pas assez d'inférence de la société dans la science, on arrive à Mengele, ce qui nous protège de l'un comme de l'autre, c'est justement l'éthique (mais que les règles et les lois éthiques actuelles soient perfectibles, je n'ai aucun doute sur ce point).
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  8. #7
    baptiste.biaf

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    J
    En fait l'étique n'est-elle pas une méthode obscurantiste que nous essayons d'appliquer à la science au nom de principes moraux surranés pour tenter de la contrôler afin de dissimuler la peur que ses découvertes provoque chez certains ?
    Le terme d’éthique se distingue de celui de morale au sens ou la morale renvoi à un corps constitué de normes alors que l’éthique implique un questionnement sur la norme elle-même et du coup se confronte à l’absence de critères immuables. L’éthique renvoi à des devoirs que l’on a envers soi-même et avec autrui, elle renvoi chacun à sa propre conscience.
    Le XX siècle nous a montré que ce qui était techniquement possible n’était pas nécessairement souhaitable pour l’être humain. Sciences et techniques peuvent s’allier pour rationaliser la barbarie tout en les présentant comme des normes morales par rapport à un absolu idéologique. Le questionnement éthique se place dans l’écart entre le possible et le souhaitable, lorsque la puissance d’agir est de plus en plus augmentée par le progrès technologique alors la puissance de la techno-science rend nécessaire le questionnement éthique.

  9. #8
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    Baptiste je vous remercie de votre réponse qui est conforme à la tradition philosophique occidentale. Je signalerai juste qu'il existe autant de conceptions de l'éthique qu'il y a de philosophes, toutes sont intéressantes mais discutées et discutables. Je voudrai quand même vous faire remarquer que la civilisation occidentale ne concerne à peu près que 20 pour cent de la race humaine et que les 80 pour cent restants ne partagent pas du tout nos valeurs " éthiques ". De même les droits de l'homme remontent tout au plus à Rousseau et ce concept est tout aussi étranger au reste de l'humanité. Les musulmans voient l'éthique à travers la charia, les hindouistes et les boudhistes ont une vision du monde radicalement différente de la notre, les chinois privilégient toujours l'intérêt du groupe au détriment de l'intérêt particulier, quand aux africains leur éthique et leur vision du monde est extrêmement variée. Il s'agit bien sûr de raccourcis mais destinés à souligner que notre vision de l'éthique nous est propre et peut difficilement être partagée telle quelle.
    C'est la raison pour laquelle je m'interrogeais sur la notion d'éthique appliquée aux sciences, car il s'agit tout au plus d'un voile pudique que les occidentaux interposent entre leurs peurs et la science, d'autres populations dans le monde n'ont pas les mêmes préventions.

  10. #9
    Médiat

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    il s'agit tout au plus d'un voile pudique que les occidentaux interposent entre leurs peurs et la science
    Admettons qu'un médecin demande qu'on livre une centaine de jeunes garçons à son laboratoire, dans le but d'étudier l'impact de la castration sur les cordes vocales, acceptez-vous ou non de les lui livrer ? Dans le cas où vous refuseriez, appeleriez-vous votre refus "un voile pudique" ? Dans le cas où vous accepteriez, pourriez-vous nous dire sur quels critères vous sélectionnerez les enfants ? Parmi les plus pauvres, dédommagés d'une pièce d'argent ?
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  11. #10
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    Je ne répondrai surrement pas à cette demande, mais puisque vous parlez de la castration, vous faites peut-être allusion aux castrats largement utilisés du 16 ème au 19 ème siècle en Europe par l'Eglise catholique, les fameuses " voix d'ange " que tous les cardinaux et le pape s'arrachaient pour leurs cérémonies. Alors qu'il me semble que cette église romaine est porteuse d'un message d'amour " aimez vous les uns les autres ". Comme quoi on peut s'arranger avec ce genre de menus détails.
    Par exemple actuellement en Chine lors des exécutions capitales par balle, dès le décès du condamné confirmé, les médecins se précipitent pour " récupérer " les organes afin de les envoyer le plus vite possible vers les hôpitaux en attente de greffons. Ethique ?
    Cette notion pour être validée doit être partagée par tous, et cela ne peut se faire que par l'acception d'une vision commune de l'humain et de sa finalité. Dans ce domaine la vision occidentale n'est pas majoritaire et de loin.

  12. #11
    baptiste.biaf

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    Baptiste je vous remercie de votre réponse qui est conforme à la tradition philosophique occidentale. Je signalerai juste qu'il existe autant de conceptions de l'éthique qu'il y a de philosophes, toutes sont intéressantes mais discutées et discutables. Je voudrai quand même vous faire remarquer que la civilisation occidentale ne concerne à peu près que 20 pour cent de la race humaine et que les 80 pour cent restants ne partagent pas du tout nos valeurs " éthiques ". De même les droits de l'homme remontent tout au plus à Rousseau et ce concept est tout aussi étranger au reste de l'humanité. Les musulmans voient l'éthique à travers la charia, les hindouistes et les boudhistes ont une vision du monde radicalement différente de la notre, les chinois privilégient toujours l'intérêt du groupe au détriment de l'intérêt particulier, quand aux africains leur éthique et leur vision du monde est extrêmement variée. Il s'agit bien sûr de raccourcis mais destinés à souligner que notre vision de l'éthique nous est propre et peut difficilement être partagée telle quelle.
    C'est la raison pour laquelle je m'interrogeais sur la notion d'éthique appliquée aux sciences, car il s'agit tout au plus d'un voile pudique que les occidentaux interposent entre leurs peurs et la science, d'autres populations dans le monde n'ont pas les mêmes préventions.
    Toujours la même confusion entre normes morales et interrogation éthique. Il existe partout, y compris dans le monde occidental judéo-chrétien, des normes morales qui se fondent soit dans les religions soit dans les traditions. Le rappel de Rousseau et de la modernité n'est pas non plus approprié, nous sommes dans la post modernité qui se définit tout autant par opposition à la modernité que par opposition aux traditions. L'homme s'est rendu maître et possesseur de la nature et est devenu sujet privilégié de l'Histoire. La question de l'éthique scientifique en tant quel interroge le pouvoir de l'Humain sur la nature est universelle et se pose dans les mêmes termes pour un scientifique chinois, indien ou occidental. Sans parler de cas théoriques tels que proposés par mediat, la liste est suffisamment longue des questions faisant la une des journaux: réchauffement climatique, nucléaire, clonage humain, utilisations des cellules souches, fin de vie... toutes questions qui impliquent la science en tant qu'instrument de puissance c'est pourquoi l'interrogation éthique quand à l'usage du nucléaire est la même à Fukushima qu'en occident.

  13. #12
    Médiat

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    Je ne répondrai surrement pas à cette demande
    Vous me confirmez donc que cette simple question réfute vos affirmations :
    En fait l'étique n'est-elle pas une méthode obscurantiste que nous essayons d'appliquer à la science au nom de principes moraux surranés pour tenter de la contrôler afin de dissimuler la peur que ses découvertes provoque chez certains ?
    il s'agit tout au plus d'un voile pudique que les occidentaux interposent entre leurs peurs et la science
    CQFD
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  14. #13
    fridirick

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    Baptiste je vous remercie de votre réponse qui est conforme à la tradition philosophique occidentale. Je signalerai juste qu'il existe autant de conceptions de l'éthique qu'il y a de philosophes, toutes sont intéressantes mais discutées et discutables. Je voudrai quand même vous faire remarquer que la civilisation occidentale ne concerne à peu près que 20 pour cent de la race humaine et que les 80 pour cent restants ne partagent pas du tout nos valeurs " éthiques ". De même les droits de l'homme remontent tout au plus à Rousseau et ce concept est tout aussi étranger au reste de l'humanité. Les musulmans voient l'éthique à travers la charia, les hindouistes et les boudhistes ont une vision du monde radicalement différente de la notre, les chinois privilégient toujours l'intérêt du groupe au détriment de l'intérêt particulier, quand aux africains leur éthique et leur vision du monde est extrêmement variée. Il s'agit bien sûr de raccourcis mais destinés à souligner que notre vision de l'éthique nous est propre et peut difficilement être partagée telle quelle.
    C'est la raison pour laquelle je m'interrogeais sur la notion d'éthique appliquée aux sciences, car il s'agit tout au plus d'un voile pudique que les occidentaux interposent entre leurs peurs et la science, d'autres populations dans le monde n'ont pas les mêmes préventions.
    La science n'est pas un droit mais une pratique.

  15. #14
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    L'utilisation du nucléaire à Fukushima ou ailleurs au Japon ou en Chine ou en Russie n'a jamais donné lieu au moindre débat éthique, les populations ont été mises devant le fait accompli. Ce n'est qu'après une catastrophe que l'on s'interroge, un peu. Le clonage humain fait l'objet de recherches poussées un peu partout dans le monde sous la pression d'états pour qui la notion d'éthique est tout simplement inexistante.
    Quand à l'Homme maître de la nature, je vous citerai juste Claude Lévy Strauss " La nature n'est i pour ni contre l'Homme, il lui est totalement indifférent " et ce ne sont pas nos petits tripatouillages qui vont changer quoi que ce soit, elle a quelques centaines de millions d'années d'avance sur nous.
    Donc l'éthique complémentaire de la science, oui, mais quelle éthique et basée sur quoi ?

  16. #15
    shokin

    Re : L'éthique

    Il est aussi possible de voir l'éthique comme un art, l'art de gérer les dissonances entre plusieurs sources de motivation, d'essayer de faire cohabiter celles-ci, d'accepter parfois une cohabitation impossible, dans un contexte précis, entre deux sources de motivation.

    Les sources de motivation peuvent être : buts (fins), goûts, passions, idéologies, besoins, envies, etc.

    Exemple :

    1. Deux enfants disposent d'un ordinateur. A un moment donné, l'un veut parcourir Wikipedia alors que l'autre veut jouer aux échecs avec d'autres internautes. Quand ils gèrent ce conflit, avec éventuellement l'aide d'une autre personne, ils font de l'éthique. Ils pourront trouver plusieurs solutions : répartition des périodes ; ensemble sur un même site (s'intéresser à l'autre site) ; etc.

    Suivant cette définition, l'éthique n'est alors pas un amas de lois (obligations, interdictions, etc.) et se différencie alors du droit.

    Elle ne fait donc pas forcément appel à la philosophie, à quelque religion, au droit. Si deux personnes (ou même une seul personne) n'arrivent pas à faire cohabiter deux sources de motivation ("en elle"), elles pourront recourir éventuellement à la philosophie, à la religion, au droit, mais ne feront plus de l'éthique.

    Citation Envoyé par mh34
    L'éthique cherche à répondre à la question : "La fin justifie-t-elle les moyens ?"
    Toujours à partir de la définition que j'ai donnée (éthique en tant qu'art), cette question pourrait avoir comme réponse :

    - non, les moyens entre en dissonance avec une autre fin, (il y a conflit entre au moins deux fins, conflit qui pourra être résolu avec certains "moyens", pas avec d'autres "moyens"),
    - non, la relation entre moyens et fins n'est pas une relation de justification (A justifierait B donc B serait cause de A). (l'outil peut amener des savoir-faire, mais les savoir-faire peuvent aussi amener à créer des outils ; il peut y avoir une certaine "corrélation" entre moyen et fin, sans que cela implique une relation de cause à effet)

    Rappelons-le : la science est un ensemble d'outils et de savoir-faire. Ni la science ni l'éthique ne fait partie des êtres vivants. C'est des êtres vivants que vient l'arbitraire, dont font partie leurs sources de motivation.

    Les relations de cause à effet, avérées ou supposées, peuvent contribuer (de manière amalgamée) à nous faire croire en des relations de "justifié" à "justifiant", qui vont peut-être tisser en certaines personnes la croyance en un monde juste ou en une justice naturelle (une sorte de déterminisme moral, mais subjectif).
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  17. #16
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    Les êtres vivants sont unis par une unique préocupation : la survie et ce par tous les moyens qui leur sont disponibles. Dans le cas de l'humain, la science est intégrée à ce but et est considérée comme un moyen de survie : production d'énergie, médecine transports etc... Dans ce cadre l'éthique qui lui est appliquée est directement liée à ce qui est acceptable pour la survie du groupe ou de l'individu, loin de toute considération de morale ou de justice. Donc le champs qui reste à l'éthique est particulièrement étroit si l'on veut introduire ces mêmes considérations de justice ou de morale.
    On peut donc dire que l'éthique doit s'adapter d'abord et avant tout aux besoins de l'humain et qu'elle n'a pas d'existence absolue en tant que telle.

  18. #17
    shokin

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    Les êtres vivants sont unis par une unique préocupation : la survie
    1. D'où tiens-tu cette prioritaire préoccupation de la survie ? (contre-argument à anticiper : la notion de sacrifice, symbolique ou non)

    2. Cette préoccupation, est-elle vraiment le ciment de l'union des êtres vivants ?
    Dernière modification par shokin ; 15/08/2012 à 19h24.
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  19. #18
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    Pour ce qui est de la survie, essaye tout simplement d'arrêter de travailler, combien de temps crois-tu que tu vas survivre jusqu'à ce que ton estomac te rappelle son existence. Un être humain seul est une proie dans la nature et si les êtres humains se sont regroupés c'est uniquement par reflexe de survie, car ils sont foncièrement individualistes. Toutes les société humaines n'existent que par et sous la pression de la survie. Bien sûr c'est moin évident dans les sociétés occidentales où le système social a prise le relais à travers les différentes prestations sociales, sécu, retraite, de la famille qui jusqu'à récemment y pourvoyait. Mais celle-ci en tant que noyau de survie est restée pendant des siècles la base de la survie de l'individu et elle s'intégrait dans le groupe qui lui assurait la survie de la famille à travers les différentes formes d'états.
    Il ne faut pas oublier que l'être humain n'est pas seulement un esprit dans un corps, mais ce corps a des besoins impérieux qui conditionnent la quasi totalité des comportements de l'individu qui l'occupe : boire, manger, dormir, se reproduire etc..Tous ces comportements, génétiquement programmés s'imposent sans la moindre possibilité d'y échapper sauf à laisser son corps mourir, ce qui met fin au débat.
    Donc au cours des siècles les humains ont développés de nombreuses stratégies de survie, la dernière ne date est la création de sociétés utilisant la science dans les pays occidentaux tout d'abord, suivis par les autres pays ensuite lorsqu'ils se sont aperçus de l'efficacité de ce moyen. Mais en développant la science, les occidentaux se sont avisés que celle-ci ouvrait de nombreuses portes sur des domaines qui remettaient en cause nombre de vérités qu'ils croyaient acquises, dont la vision du monde dans lequel il vivent et la nature même de leur être. Ces remises en causes posent de nombreux problèmes individuels et sociaux que la plupart des sociétés ne peuvent pas, ne veulent pas assumer.
    D'où l'introduction de la notion d'éthique afin de rassurer les populations, décideurs y compris, confrontés à une remise en cause de leurs certitudes basées sur des considérations morales ou religieuses ou autres. Par exemple j'ai cité dans mes premiers posts la notion de mort, que la découverte de cellules souches vivantes 17 jours après le décès d'un individu dans son cadavre et qui peuvent même être réactivées, cette découverte est déstabilisante pour beaucoup. La possiblité grace à l'échographie de voir le sexe de l'enfant à naitre crée aux Indes en particulier de graves problèmes sociaux, car on fait avorter les femmes enceintes de filles pour avoir des garçons ! La liste pourrait s'allonger indéfiniment.

  20. #19
    Runjulia

    Re : L'éthique

    Bonjour,


    Amourabi, votre discussion manque singulièrement de clarté et de pertinence.

    Tout d'abord, vous mélangez plusieurs champs de réflexions, de définitions ce qui induit forcément des confusions de genre, d'interprétations.

    Commençons donc par le début d'une clarification des concepts:

    - vous mélangez par défaut méthodologie scientifique, éthique, déontologie, morale (religieuse, laïque ou que sais-je) et législation.

    1) Si par nature, une réflexion scientifique quelle qu'elle soit s'inscrit naturellement dans une société donnée, la méthode scientifique répond elle à des critères précis et stricts, universels dont je vous ne ferai pas l'affront de les rappeler ici. La rigueur scientifique impose une méthode, rien d'autre. Ceci permet, ici ou l'autre bout du monde de valider une hypothèse scientifique.

    2) L'éthique des sciences (jadis enseignée comme Philosophie des sciences et couplée avec l'épistémologie) n'a pas du tout le même champs. Les sciences, les hommes et les femmes qui les font, se doivent de réfléchir sur leur impact possible dans la société où elles se trouvent, elles s'inscrivent en cela dans l'histoire de l'humanité et forcément évoluent avec celle-ci. L'éthique des sciences est une réflexion, une interaction des scientifiques et des sciences qu'ils exercen sur l'impact, l'utilisation, l'implication de la science dans la société. En simple, elle peut se pencher par le petit bout de la lorgnette (oui on peut faire de l'éthique à la petite semaine) ou le grand bout de la lorgnette) sur ce qu'elle fait, peut faire, induire comme perversité, déviance utilisation abusive, nocive etc. Il faut encore la distinguer de l'éthique individuelle, je ne pense pas devoir expliquer.

    Cette réflexion et cette interaction doit être permanente, interrogative, critique, prudente mais aussi innovante, évolutive, audacieuse, critique et en perpétuelle recherche de dialogue avec les hommes et les femmes que nous sommes dans notre société. En ce sens, oui je suis plutôt d'accord avec ce que dit Shokin, c'est un art, je dirais "une articulation" (hihi) nécessaire et utile. Je pourrais donner de nombreux exemples dans lesquels l'éthique des sciences a apporté quelque chose à la société civile ou, a contrario ceux où des scientifiques ont agi et créé sans éthique, ou ceux encore ou les scientifiques sont partagés et dans lesquels la réflexion éthique est actuellement engagée et pas encore aboutie...

    L'éthique des sciences est donc bien une philosophie dans le sens premier du terme, elle n'est ni une norme, ni une loi, ni une morale. C'est un "cadre", c'est la science qui se réfléchit elle-même.

    3) confondre déontologie et éthique est vraiment une chose pernicieuse: faites du grec cela vous aidera.

    4) morale et éthique : en tous les cas ces deux concepts n'ont - pour moi - pas grand chose à se partager. Si la morale (religieuse, ou laïque ou) pèse lourdement sur une société, ses lois et ses pratiques jurisprudentielles, elle n'a pas d'incidence directe sur la méthodologie scientifique mais aura une influence directe sur les réflexions éthiques qu'elle engendrera forcément par la coercition qu'elle peut exercer.
    ( cf. les lois sur l'avortement et la diversité de ses lois dans l'UE).

    5) pour conclure ce long post, qu'est-ce que l'instinct de survie a avoir avec l'éthique des sciences, franchement là je vois pas.

  21. #20
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    En ce qui concerne la survie je ne faisais que répondre à Shokin. Mais dans ton post tu pars du principe que l'ethique est une notion partagée et c'est sur ce point que je suis totalement en désacord avec toi. A plusieurs reprises j'ai fait remarquer que cette notion philosophique était un acquis culturel occidental qui n'est absolument pas partagé par le reste du monde, et les subtiles nuances qu'un philosophe occidental fera entre la déontologie, la morale, et autres sont totalement sans la moindre signification pour un hindou ou un chinois ou un kényan par exemple.
    Ce que j'essaye de dire c'est que ce qu'en occident nous appelons éthique a besoin d'être redéfini afin d'être accessible au reste de l'humanité et cette redéfinition doit s'appuyer sur d'autres bases que nos propres acquis qui leurs sont étrangers. Il faut pour cela trouver un langage commun et celui-ci ne pourra pas être culturel mais basé sur une définition de l'Humain qui nous soit commune. De cela découlera une vision de ce qui est vraiment indispensable pour celui-ci et ce qu'il convient de préserver pour favoriser son évolution éventuelle. Cette conception ne s'appellera plus éthique, mot sans sens pour 80 pour cent de l'humanité.

  22. #21
    baptiste.biaf

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    L'utilisation du nucléaire à Fukushima ou ailleurs au Japon ou en Chine ou en Russie n'a jamais donné lieu au moindre débat éthique, les populations ont été mises devant le fait accompli. Ce n'est qu'après une catastrophe que l'on s'interroge, un peu. Le clonage humain fait l'objet de recherches poussées un peu partout dans le monde sous la pression d'états pour qui la notion d'éthique est tout simplement inexistante.
    Quand à l'Homme maître de la nature, je vous citerai juste Claude Lévy Strauss " La nature n'est i pour ni contre l'Homme, il lui est totalement indifférent " et ce ne sont pas nos petits tripatouillages qui vont changer quoi que ce soit, elle a quelques centaines de millions d'années d'avance sur nous.
    Donc l'éthique complémentaire de la science, oui, mais quelle éthique et basée sur quoi ?

    Décidément la confusion semble la règle dans tes propos, quelle est la relation entre éthique scientifique et maintenant la consultation des populations ? Il ne faut pas confondre question éthique en science et exercice démocratique du pouvoir, ni confondre question et réponse. Qu’est ce que ça veut dire, éthique complémentaire de la science ?
    Quels sont les termes qui interviennent dans une interrogation éthique : action, volonté, valeur, fin, c'est-à-dire la situation de la volonté face à l’action en fonction d’une valeur et relativement à une fin.
    A suivre un extrait d’un document de l’INSERM, à propos de nos « petits tripatouillage », certes CLS à raison sur le fond , ce ne sont que petits tripatouillages mais qui posent tout de même question.

    La thérapie génique se situe à un carrefour où d'un coté elle permet potentiellement de modifier le génome humain (c'est à dire agir sur l'espèce humain), et de l'autre laisse espérer la guérison de maladies graves. Dans le premier cas, elle peut être inquiétante pour le devenir collectif de l'humain, dans l'autre elle offre un espoir de guérison à des individus.

    La crainte majeure repose sur le fait qu'il n'y a aucune raison de penser que l'imagination de l'homme va s'arrêter. Même si les pratiques sont contrôlées, les connaissances en génétique ne seront-elles pas détournées et seront-elles toujours maîtrisées ? Peut-on accepter une pratique sans en envisager les dérives ? Par exemple, la technique du clonage pourrait permettre de créer des individus dont on connaît le patrimoine génétique, il sera aisé alors de modifier ce génome avant de le réimplanter dans l'utérus de la mère biologique. Ceci ne nécessitera pas de tri d'embryon, ni de croisement aléatoire de gamète, et il sera également possible d'améliorer des fonctions autre que celles impliquées dans des maladies génétiques graves. Cette pratique déjà bien avancée dans le milieu animal ne risque-t-elle pas de s'appliquer à l'homme ?

    Notre attitude vis à vis de ces techniques mérite la plus grande circonspection, non par opposition, mais par humilité et par responsabilité à l'égard des générations futurs. L'évolution de notre espèce vient d'entrer, par l'acquisition de nouvelles connaissances, sous la domination et le contrôle d'elle-même. Qui va donc décider de la modifier ? Qui va être transformé ? Au nom de quelles normes et selon quelles règles ? Comment le contrôle des dérives va se réaliser ?

    Il faut définir des chemins entre diverses positions, celles de ceux qui sont partisans des transformations de l'homme au nom de l'humanisme thérapeutique (lutter contre la souffrance et la maladie) et celles également humanistes qui veulent réglementer les pratiques par craintes des dérives que laissent craindre les performances médicales.

  23. #22
    fridirick

    Re : L'éthique

    Il faut pour cela trouver un langage commun et celui-ci ne pourra pas être culturel mais basé sur une définition de l'Humain qui nous soit commune. De cela découlera une vision de ce qui est vraiment indispensable pour celui-ci et ce qu'il convient de préserver pour favoriser son évolution éventuelle. Cette conception ne s'appellera plus éthique, mot sans sens pour 80 pour cent de l'humanité.
    Y'a pas de langage commun. Certains mots ont tout simplement plus de valeurs que d'autres et président à ce genre de questions. Certains concepts sont plus puissant à penser le monde que d'autres. Le terme de justice par exemple. Il est difficile à définir mais qu'est ce qu'il évoque en nous. Ce terme a un immense impact. Il y a d'autres mots qui eux sont très bien définis qui eux ont un impact important sur le sens d'autres termes. Comme temps et espace. etc...

    Le problème essentiel à ce stade c'est surtout que votre copie est très sale.

    Qu'est ce que le vrai ? C'est quoi votre définition à ce stade ? C'est de l'ambiguité !

    L'erreur dans le premier paragraphe elle est là.

    Les êtres vivants sont unis par une unique préocupation : la survie et ce par tous les moyens qui leur sont disponibles. Dans le cas de l'humain, la science est intégrée à ce but et est considérée comme un moyen de survie : production d'énergie, médecine transports etc... Donc le champs qui reste à l'éthique est particulièrement étroit si l'on veut introduire ces mêmes considérations de justice ou de morale.
    On peut donc dire que l'éthique doit s'adapter d'abord et avant tout aux besoins de l'humain et qu'elle n'a pas d'existence absolue en tant que telle.

    considérée par qui ? Pétition de principe !
    Dernière modification par fridirick ; 13/08/2012 à 01h53.

  24. #23
    invite82b867bc

    Re : L'éthique

    L'ensemble de vos réactions est basée sur une interprétation - philosophique " avec le langage qui va avec. Et c'est précisément ce langage fermé que je dénonce, car il ne parle qu'à ceux qui le pratiquent, comme le latin utilisé par les prêtres et incompris par le reste de la population pendant des siècles, qui créait artificiellement une caste savante, opposée au peuple.
    De la même manière enfermés que vous êtes dans vos préjugés philosophiques, vous êtes incapables de comprendre une pensée qui s'exprime autrement. Heidegger l'avait bien compris en déconstruisant toute la philosophie qui l'avait précédé et en déclarant qu'elle était définitivement devenue incapable d'apréhender l'être humain. A ses concepts fermés, il avait opposé l'étude de l'être comme étant la seule voie possible vers la compréhension de l'humain. L'être étant compris comme l'action d'être ici et maintenant, le DaSein. Ce qui peut se résumer par ' Je suis et mon Etre est mon devenir ". Dans ce cadre la notion de survie a sa place qui est centrale, car l' Etre est d'abord et surtout vivant et de fait lié à la survie de son support, l'esprit qui l'habite et qui s'exprime en lui, lui étant de fait assujetti.
    Et je pense que c'est la seule voie pour la pensée occidentale de trouver un chemin vers les visions du monde portées par les autres civilisations humaines de cette planète, dans laquelle la civilisation occidentale ne représente plus qu'un faible pourcentage de tenants et qui va diminuer drastiquement dans les années qui viennent.

  25. #24
    baptiste.biaf

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    L'ensemble de vos réactions est basée sur une interprétation - philosophique " avec le langage qui va avec. Et c'est précisément ce langage fermé que je dénonce, car il ne parle qu'à ceux qui le pratiquent, comme le latin utilisé par les prêtres et incompris par le reste de la population pendant des siècles, qui créait artificiellement une caste savante, opposée au peuple.
    De la même manière enfermés que vous êtes dans vos préjugés philosophiques, vous êtes incapables de comprendre une pensée qui s'exprime autrement. Heidegger l'avait bien compris en déconstruisant toute la philosophie qui l'avait précédé et en déclarant qu'elle était définitivement devenue incapable d'apréhender l'être humain. A ses concepts fermés, il avait opposé l'étude de l'être comme étant la seule voie possible vers la compréhension de l'humain. L'être étant compris comme l'action d'être ici et maintenant, le DaSein. Ce qui peut se résumer par ' Je suis et mon Etre est mon devenir ". Dans ce cadre la notion de survie a sa place qui est centrale, car l' Etre est d'abord et surtout vivant et de fait lié à la survie de son support, l'esprit qui l'habite et qui s'exprime en lui, lui étant de fait assujetti.
    Et je pense que c'est la seule voie pour la pensée occidentale de trouver un chemin vers les visions du monde portées par les autres civilisations humaines de cette planète, dans laquelle la civilisation occidentale ne représente plus qu'un faible pourcentage de tenants et qui va diminuer drastiquement dans les années qui viennent.
    Décidément on monte d'un degré supplémentaire dans la confusion, quel est le rapport avec l'éthique et la science?

  26. #25
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    L'ensemble de vos réactions est basée sur une interprétation - philosophique " avec le langage qui va avec.
    .....
    De la même manière enfermés que vous êtes dans vos préjugés philosophiques, vous êtes incapables de comprendre une pensée qui s'exprime autrement. Heidegger l'avait bien compris ........
    Et je pense que c'est la seule voie pour la pensée occidentale de trouver un chemin vers les visions du monde portées par les autres civilisations humaines de cette planète, dans laquelle la civilisation occidentale ne représente plus qu'un faible pourcentage de tenants et qui va diminuer drastiquement dans les années qui viennent.
    bonjour , mais qui fait de la philosophie extrèmement confuse ici. ?
    alors que son histoire est beaucoup plus riche que vos dichotomies faciles !
    notamment dans ses intéractions entre les civilisations .

    il me semble qu'on est totalement hors sujet ( de ce site ) !

  27. #26
    mh34
    Responsable des forums

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par shokin Voir le message
    Il est aussi possible de voir l'éthique comme un art, l'art de gérer les dissonances entre plusieurs sources de motivation, d'essayer de faire cohabiter celles-ci, d'accepter parfois une cohabitation impossible, dans un contexte précis, entre deux sources de motivation.
    OUi mais ce n'est pas la définition de l'éthique telle qu'elle est utilisée en médecine.
    En médecine, c'est bel et bien "la fin/le but recherché(e) justifie-t-il l'utilisation des moyens que les découvertes scientifiques mettent à notre disposition"?
    Ou si tu préfères : quoi à quel prix?

    Il n'y a qu'à lire pour s'en convaincre les cahiers du CCNE.

    Pour répondre à amourabi ; il est évident que c'est culturel.
    Et puis?
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  28. #27
    Runjulia

    Re : L'éthique

    Amourabi,


    Voilà que dans votre discours je sens poindre une vague nauséabonde ou à tout le moins médiocre:

    Heureusement que le grand Roi Hammourabi n'avait pas cette confusion qui vous habite, et dont la principale qualité était justement la création du premier codex. La logique, la clarté et l'esprit scientifique ne sont visiblement pas vos qualités.

    Vous ne lisez pas visiblement. Vous vous sentez le prophète de je ne sais quoi: vous vous trompez de forum.
    Vous n'admettez même pas une définition commune de la science ou des sciences. Vous n'avancez que des arguments personnels, non étayés, médiocres. Et surtout vous ne lisez pas les propos des autres participants/

    Vous désirez être partial ? Bien, alors il vous faut absolument ne pas être partiel.

    Je suis particulièrement outrée par vos propos, je pense que vous êtes trompé de sujet, de forum, de langage, et que du débat ne naîtra, chez vous- jamais la raison ! Aller exercer votre ...ailleurs! Ici, j'ai la chance de rencontrer de grands esprits, de beaux esprits, des discussions parfois passionnées, parfois difficiles. Lamentable et d'un niveau...

  29. #28
    Runjulia

    Re : L'éthique

    Bonsoir MH34;

    les champs de l'éthique des Sciences sont pluriels - forcément différents -, l'impact en médecine humaine me semble plus sensible et immédiatement soumis à la société civile dans laquelle nous vivons. Bien plus difficile d'élaborer une éthique, ou simplement y penser lorsqu'il s'agit d'une technologie avancée née d'un système mathématique.....(notez que je n'ai toujours pas compris l'impact d'une technologie avancée en communication...)

    Et même là, se posent d'autres problèmes et d'autres visions, me trompé-je ?

  30. #29
    mh34
    Responsable des forums

    Re : L'éthique

    Bonsoir Julia.
    Il est quasiment impossible d'élaborer une éthique consensuelle en médecine...parce qu'elle oblige à des choix douloureux, tant au niveau individuel que sociétal. Et plus l'éventail des possibles s'ouvre ( éventail donné par les progrès et découvertes scientifiques) plus les choix éthiques sont difficiles. A quel moment dire "stop"?
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  31. #30
    fridirick

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par amourabi Voir le message
    Je précise ma pensée : l'étique n'est-elle pas une tentative du social de tenter de contrôler la science dont les découvertes remettent en cause de plus en plus toutes les bases sur lesquelles est bâtie notre société, bases datant de plusieurs milliers d'années. La science vient de découvrir que dans un cadavre de plus de 17 jours des cellules souches restent en stase et peuvent être réactivées ! où est donc la mort ? Les mères porteuses, les mariages de transexuels, l'insémination avec donneur où est la famille ? La physique quantique indépendante de la physique einsteiniennne nécessite une nouvelle théorie pour l'intégrer qui risque de modifier radicalement la vision que nous avons de l'univers.
    En fait l'étique n'est-elle pas une méthode obscurantiste que nous essayons d'appliquer à la science au nom de principes moraux surranés pour tenter de la contrôler afin de dissimuler la peur que ses découvertes provoque chez certains ?
    Le problème de fond c'est que vous donnez à la science un sujet. De ce fait vous êtes dans l'auto reference. C'est une posture paranoiaque. Il y a une forme de déréalisation du au fait que vous confondiez le monde et la réalité. Le monde c'est ce qui est, la réalité c'est le monde tel qu'on se le figure chacun dans notre coin.

    Si rien n'existe à part vous, où êtes vous ?
    Dernière modification par fridirick ; 14/08/2012 à 03h17.

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