Bonjour,

Actuellement étudiant dans une grande école d'ingénieur française (disons parmi le top 5 sur le classement l'Étudiant : https://www.letudiant.fr/palmares/li...0644&criterias), je conclus désormais ma formation par un master de physique théorique (à l'étranger).

En termes de projets pour la suite, je souhaite clairement tenter une carrière dans la recherche académique, ce pourquoi j'ai postulé à plusieurs offres de doctorats. J'ai pour le moment reçu quelques réponses (d'autres sont en attente) et quoi qu'il en soit, toutes ces options me donnent entière satisfaction sur le plan scientifique. Cette étape passée, je souhaite toutefois réfléchir de manière pragmatique afin de prendre la décision la plus informée possible et d'éviter les regrets dans quelques années. En effet, comme chacun sait, les postes permanents sont rares en recherche académique et la réorientation suivant la "période postdoc" est une possibilité à considérer sérieusement ! Je souhaite donc anticiper et gérer ce "risque" (qui est en fait, statistiquement, une éventualité très probable ^^') du mieux possible. À ce titre, j'ai déjà consulté plusieurs sujets qui semblent apporter des éléments de réflexion :

N'hésitez pas à compléter la liste bien sûr ! Après consultation de ces conversations (entre autres), j'ai précisément les questions suivantes :
  • En cas d'impossibilité de carrière académique, j'envisagerais une réorientation dans l'industrie. En toute honnêteté, mon profil est-il plus vendeur maintenant (en sortie d'une grande école d'ingénieur) ou après un doctorat, ou est-ce indifférent ? Qu'est-ce que cela changerait au type de tâches confiées et à la rémunération ? J'ai à ce sujet plusieurs arguments contradictoires en tête :
    • Ma formation actuelle (cycle ingénieur généraliste + master de physique théorique tout aussi généraliste) ne comprend objectivement pas de compétences professionnalisantes. J'ai certes à côté développé plusieurs compétences et projets personnels (en info notamment), mais j'ignore ce que ça vaut vraiment aux yeux des recruteurs. En revanche, je crois qu'une expérience fructueuse en recherche permet d'acquérir et vendre des compétences (soft et hard) utiles dans l'industrie -même si ce n'est pas l'objectif premier de la chose !
    • Au-delà des compétences réelles, je m'interroge sur le simple rôle de "l'étiquette" véhiculée par les diplômes. Ainsi, j'ai cru comprendre que le titre d'ingénieur était valorisé (typiquement au détriment des profils universitaires...), mais est-ce toujours vrai si la formation reste généraliste (cf. point précédent) ? En revanche, je saisis que le diplôme de doctorat est plutôt vu d'un mauvais œil, mais cela s'applique-t-il toujours s'il est accompagnée d'une formation d'ingénieur ? Faut-il conclure que le doctorat risque de "dévaloriser" mon diplôme d'ingénieur ?
  • Comment les réponses précédentes changeraient-elles selon que je fasse ma thèse en France ou à l'étranger ? Que je postule dans l'industrie en France ou à l'étranger ? J'ai en effet cru comprendre (à travers les fils de discussion précédemment cités et d'autres sources) que l'expérience de recherche était davantage valorisée dans l'industrie dans le monde anglo-saxon (Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, ...).
  • Les thèses pour lesquelles j'ai postulé sont toutes en théorie, mais couvrent un spectre assez large en terme de compétences mobilisées : certaines font appel à des maths appliquées réinvestissables dans d'autres contextes, d'autres à des méthodes plus spécifiques ; enfin, certains projets comportent une forte composante de programmation et de numérique. Dans quel mesure le choix du sujet (avec ce que cela implique en termes de connaissances et compétences mobilisées) importe pour une réorientation dans l'industrie ? Dans tous les cas, les problèmes étudiés dans le cadre de ma recherche seront probablement assez éloignés de ceux traités en industrie et une "remise à niveau" technique s'imposera vraisemblablement ; la question est de savoir comment partir "le moins défavorisé" possible (en tout cas, du point de vue des entreprises).
  • Dans l'idée de tenter une carrière académique en France, est-il très recommandé de faire une thèse en France (pour le réseautage) ?

J'espère que ça ne fait pas trop de questions d'un coup ^^' Rassurez-vous, je n'attends rien d'exhaustif, toute réponse partielle sera bonne à prendre ! Comme vous l'avez sûrement compris, j'essaie de calculer le risque du mieux possible, mais je sens que je manque pas mal d'informations en l'état. Par ailleurs, j'ai bien sûr pris contact avec plusieurs anciens de mon école ou des institutions où j'ai postulé en thèse (et suis tout à fait disposé à alimenter la discussion avec les retours reçus de ce côté-là). J'espère toutefois par cette démarche élargir le champ et notamment entendre des retours d'expérience avec différents degrés de reculs...

Merci de la lecture et bonne journée !