Les réacteurs nucléaires : d'une génération à l'autre
VU sur les news de Futura :
Le gouvernement devrait bientôt s'attaquer à la future loi sur l'énergie. Donc CEA et Areva font le forcing pour qu'il y ait une décision de construction de futurs réacteurs.Source : CEA, mercredi 24 septembre 2003 à 12h30
Comme tout équipement industriel, les réacteurs des centrales nucléaires vieillissent. La durée de vie d’un REP est ainsi estimée à 40 ans.
En 2020, en France, 14 des plus anciens réacteurs actuels auront 40 ans ou plus. En 2025, ce sera le cas de 34 autres réacteurs, soit 31 000 MWe représentant 50 % de la puissance du parc électronucléaire actuel.
En attendant les réacteurs de quatrième génération, dont les concepts aujourd’hui à l’étude au niveau international n’arriveront pas à maturité technique avant trente ans, ce sont les réacteurs de troisième génération qui devront prendre le relais des premières centrales existantes appelées à s’arrêter.
Mais d'autres (pas forcément des écolos attardés) pensent qu'une telle construction n'est pas utile actuellement. Qu'elle nous engage pour 70 ans (et bien plus pour les déchets), et que ça mérite un débat autre que feutré. Que des économies d'énergie à large échelle sont possibles sans baisse de confort, et à moindre coût (subventionner l'isolation, la cogénération, les énergies renouvelables, et surtout éduquer le grand public aux gestes économes, est bien moins cher).
Au même moment, les crédits de l'Ademe, qui finance les économies d'énergie, sont au plus bas. Pour le photovoltaïque, par exemple, l'Ademe ne peut financer qu'une minuscule partie des demandes de subventions des particuliers et des collectivités locales. Alors que d'autres pays comme le Japon se sont lancés très fort dans cette voie, avec des subventions élevées (il faut savoir que ces subventions ne sont pas faites pour durer des décennies, mais pour lancer une industrie qui est toujours plus chère au départ que lorsqu'elle atteint des grands volumes).
Bref, j'ai l'impression que les choix sont déjà faits, et que les énergies renouvelables resteront dérisoires, non à cause de leur soi-disant faible potentiel, mais par choix politique.
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