Salut à tous !
Voilà, je suis sûr que mon sujet est à la bonne place !
A quoi sert concrètement l'épistémologie ???!!!
C'est une -logie donc une science ??????
@ +
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Salut à tous !
Voilà, je suis sûr que mon sujet est à la bonne place !
A quoi sert concrètement l'épistémologie ???!!!
C'est une -logie donc une science ??????
@ +
L'épistémologie est la science de la connaissance, si on s'en rapporte à l'étymologie...tu penses que essayer de comprendre comment les connaissances se constituent et comment elles évoluent, comment on les acquiert, et essayer de répondre au "pourquoi on les acquiert de cette façon plutôt que de cette autre" n'est pas important?
Eh bien je pense à l'inverse de toi que c'est fondamental, et qu'on devrait l'enseigner dès le collège...il y a sûrement un moyen de le faire, et de la rendre abordable.
Si j'ai un regret, c'est bien de n'avoir jamais reçu aucun enseignement d'épistémologie!
Regarde ici ; http://sites.google.com/site/epistemologieenseignement/, c'est un bon départ je crois...
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
Je ne suis pas contre, mais je n'arrive pas à suivre les raisonnements d'épistémologie !
Donc çà serait la Science de l'agencement des connaissances ???
@ + et merci !
Tu peux poser la question par e-mail à Mioara Mugur-Schächter
Patrick
Salut Patrick !
Elle parle français ???
Parce que sinon je vais avoir du mal ...
@ +
Tu n'as pas lu pas bien, pas bien sa vie certain forumeur de FS pense que c'est une poète
Son site : http://www.mugur-schachter.net/recherches_fr.html
Patrick
RE : je lui ai envoyé un message ... ???
Bonjour,
Il me semble que l'épistémologie, sert à examiner quels sont les présupposés, qui se cachent derrière les théories scientifiques.
Autrement dit, on cherche à savoir quels sont les postulats d'une théorie, où bien même dans une perspective philosophique, quelle vision du monde cela sous-tend.
Par exemple la physique quantique, à provoqué un tournant épistémologique important, en remettant en cause, des notions telle que la localité, l'indépendance de l'objet/observateur.
La relativité, a remis en question la conception absolue du temps, que l'on avait avant sa célèbre théorie.
L'intérêt est qu'entre autre, on peut se dire, que des théories qui reposent sur des postulats incompatibles, sont elles-mêmes incompatibles...
Cela donne donc des informations utiles, sur d'éventuelles perspectives unificatrices entre autre.
Enfin cela donne du grain à moudre au philosophes, qui examinent les visions du monde impliquées par les théories, ce qui peut avoir des conséquences dans d'autres domaines telles que les sciences humaines.
Cordialement
Les raisons de sa démarche épistémologique de la MQ : http://video.google.fr/videoplay?doc...1904046897581#
Cela interpelle
Patrick
Salut à tous !
Donc Ouroboros, tu penses que les théories de grande unification c'est du flan ???
Pourtant, et c'est l'épistémologie qui le dit, la nature est unique ... donc sa description ne doit pas faire appel à plusieurs théories ... non ?
Bref :
Il me semble que le rôle premier de l'épistémologie est de décortiquer/analyser comment nous construisons nos connaissances scientifiques afin de proposer des améliorations dans les méthodes/démarches scientifiques pour les rendre plus efficace.
Elle n'est pas de proposer des théories scientifiques, mais d'aider à avoir une méthodologie pour construire ces théories.
Patrick
La TGU n'est pas nécessairement du flan, mais une contradiction épistémologique, indique qu'il fait trouver une théorie, plus complète.
Cela indique aussi que cette théorie si elle existe, apportera une vision radicalement nouvelle de l'univers...Peut-être même un autre paradigme explicatif.
C'est aussi une des tâches de l'épistémologie, que de révéler, les paradigmes dans lesquels baignent nos théories. Ces paradigmes sont des sorte d'évidences, des présupposés, tellement évident, qu'il nous viendrait même pas à l'idée de les remettre en question...
Et pourtant c'est peut-être là, qu'il nous faudra chercher le germe d'une nouvelle théorie, en remettant en question, ce que notre sens commun considère aujourd'hui, comme évident.
Avant Einstein, il était parfaitement évident, que le temps se déroulait à la même vitesse, pour tout le monde...Qui aurait penser à remettre en question, une telle évidence...
Cordialement
Bonjour Octani
C'est comme toujours, il est préférable de commencer par comprendre ce qu'est l'épistémologie, puis de la comprendre en tant que moyen de structurer une pensée. On peut avec grands profits voir comment elle s'articule avec l'éthique d'aujourd'hui.
C'est cette articulation qui est mal faite ou non faite.
Si tu as un peu de temps regarde ce qu'en disent Michel Foucault ou Georges Canguilhem par exemple.
Cordialement
.
Dernière modification par Zozo_MP ; 12/03/2011 à 20h55. Motif: orthographe
Faim dans le monde. Ne laissez de contributeur "sur leur faim", informez nous
Cela ressemble à la question A quoi sert la science fondamentale ?
Suaf qu'il faudrait que les collégiens aient déjà expérimenté, testé, posé des hypothèses, formulé des problèmes, anticipé des conséquences... C'est normalement ce qu'il font, mais plus rien est normal maintenant.je pense à l'inverse de toi que c'est fondamental, et qu'on devrait l'enseigner dès le collège...
K.Popper a écrit que la seule excuse qu'il a trouvé à l'existence de la philosophie est que celle-ci se trouve derrière chacunes de nos actions, chacuns de nos choix et que donc il nous appartient de les reconnaitres (nos philosophies) et de les décrire afin de les connaitre et de se rendre maitre de ses choix et de ses actions.
Salut à tous !
Peut-on dire que l'épistémologie est une formulation méthodologique de l'esprit critique ?!
@ +
Vous pouvez mais quel rapport entre cette nouvelle question ( la définition de l'épistémologie) et ce à quoi sert l'épistémologie ?
Puisque vous êtes l'auteur du topic vous pourriez préter un peu d'attention à ceux qui ont essayé de faire avancer votre topic en rebondissant sur ce qu'ils ont dit, non ?
Pardonnez mon agacement mais vous lancez deux questions très vastes sans même prendre la peine de réagir aux commentaires postés.
Désolé N1C0LAS, je comprends votre agacement mais, ... quand y'a trop de posts je ne sais plus comment réagir ...
J'essayerais de faire mieux la prochaine fois ...
Salut à tous !C'est comme toujours, il est préférable de commencer par comprendre ce qu'est l'épistémologie, puis de la comprendre en tant que moyen de structurer une pensée. On peut avec grands profits voir comment elle s'articule avec l'éthique d'aujourd'hui.
C'est cette articulation qui est mal faite ou non faite.
Si tu as un peu de temps regarde ce qu'en disent Michel Foucault ou Georges Canguilhem par exemple.
2 liens :
Michel Foucault
Georges Canguilhem
@ +
salut tous le monde,
ma réponse à ta question: l'épistémologie, à mon sens, possede un role prépondérant dans l'avancement de la connaissance.
L'approche holistique de cette meta philosophie peut permettre de d'invalider des paradigmes qui ne pourraient l'etre suivant une approche trop réductionniste(qui est hélas souvent l'appannage des sciences). Chaque discipline scientifique"preche pour sa paroisse" sans trop se désenclaver de ses dogmes.
l'épistémologie permetrait peut etre de prendre un peu de recul sur certaines certitudes scientifiques(cf arguments d'autorité en la matiére qui n'est que fallacieux à mon avis, car d'autre matiéres existent à coté).
Car un des principe de l'épistémologie stipule qu'une théorie scientifique n'est valide que si elle peut etre réfutable...certaines théories, étant trés enkistés dans leur logique propre et se basant sur des présuposés n'appartenant qu'à leur discipline sont donc non réfutables en l'état actuel des connaissances, et en l'état d'esprit actuel des sciences et de la Science au sens large(sens holistique).
cordialement
Je crois que c'est le meilleur but que l'on puisse assigner à la philosophie des sciences.Il me semble que le rôle premier de l'épistémologie est de décortiquer/analyser comment nous construisons nos connaissances scientifiques afin de proposer des améliorations dans les méthodes/démarches scientifiques pour les rendre plus efficace.
Elle n'est pas de proposer des théories scientifiques, mais d'aider à avoir une méthodologie pour construire ces théories.
Patrick
En étant un philosophe analytique quelque peu impérialiste, on peut réduire la philosophie à une entreprise logique de clarification conceptuelle.
L'exemple le plus probant est la philosophie de la biologie, où philosophes et biologistes ont travaillé pour résoudre des questions comme le statut de la théorie de l'évolution, la définition de l’adaptation, du gène, l'articulation entre explication mécaniste (comment ?) et explication finaliste (pourquoi ?)
On peut également citer les sciences cognitives, où les philosophes fonctionnalistes ont contribué à élaborer un paradigme (l'esprit comme machine de Turing) justifiant de son autonomie ainsi que la mécanique quantique dont l'interprétation a des conséquences fortes sur des concepts métaphysiques centraux comme la causalité ou l'existence d'objets.
Il existe également une philosophie générale des sciences qui s'intéresse au question de l'unité des sciences, du critère de démarcation science/non-science, des conditions d'administration de la preuve (quelques grands noms : Kuhn, Popper, Lakatos) mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Si l'épistémologie générale peut être vue comme une réflexion normative sur ce que doit être la science et qu'en ce sens elle représente une contrainte méthodologique, il ne faut pas oublier que la philosophie des sciences s'intéresse également aux effets des sciences sur la philosophie - critique des conceptions philosophiques à partir des données scientifiques.
C'est là donner trop de pouvoir aux philosophes. A ma connaissance, dans la science contemporaine, aucun paradigme scientifique n'a été invalidé par la seule force d'arguments philosophiques. Tout au plus, la philosophie peut pointer des incohérences et aider à élaborer une méthodologie mais les tests empiriques jouent in fine le rôle déterminant.
Par ailleurs le réductionnisme - compris comme la réduction d'une théorie T1 à une théorie T2 plus fondamentale - n'est pas un mal en soi bien au contraire c'est une démarche féconde ! Mais c'est un autre débat.
Le falsificationnisme de Popper est loin d'être un "principe de l'épistémologie" auquel il faudrait croire dogmatiquement.
Je ne comprends pas très bien. Tout scientifique doit travailler dans un cadre théorique - le fameux paradigme ou matrice disciplinaire - un ensemble d'hypothèses que son travail permet de tester. Il est vrai comme l'a montré Lakatos qu'il existe souvent un noyau dur d'hypothèses non testées à un instant donné mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle sont non-scientifiques/non-testables/non-réfutables. Métaphoriquement, je dirais que pour avancer il faut bien avoir un sol, c'est à dire se donner des bases solides quitte à les critiquer si on ne réussit plus à avancer dessus. En tout cas je ne crois pas que la philosophie seule puisse et doive intervenir pour remettre en cause un paradigme et provoquer une révolution scientifique.
bonjour à tous
je ne dis pas que le réductionnisme est un mal en soi, sauf peut etre en exces actuellement...paradoxalement un "pragmatisme scientifique"(la logique pour la logique, l'argent pour l'argent...) galopant peut avoir l'effet inverse de s'éloigner de réalités plus "terre à terre"(recherche fondamentale déllaissée..)... ce n'est que mon avis.Envoyé par WartCitation:
Envoyé par ù100fil
L'approche holistique de cette meta philosophie peut permettre de d'invalider des paradigmes qui ne pourraient l'etre suivant une approche trop réductionniste(qui est hélas souvent l'appannage des sciences).
C'est là donner trop de pouvoir aux philosophes. A ma connaissance, dans la science contemporaine, aucun paradigme scientifique n'a été invalidé par la seule force d'arguments philosophiques. Tout au plus, la philosophie peut pointer des incohérences et aider à élaborer une méthodologie mais les tests empiriques jouent in fine le rôle déterminant.
Par ailleurs le réductionnisme - compris comme la réduction d'une théorie T1 à une théorie T2 plus fondamentale - n'est pas un mal en soi bien au contraire c'est une démarche féconde ! Mais c'est un autre débat.
La science contemporaine ne représente pas toute la science, et de plus, on se rend souvent compte rétrospectivement des erreurs de paradigme(rdv dans 200 ans...)
j'avoue que je donne plus de pouvoir à l'épistémologie qu'à la philosophie, simplement( sachant que les sciences, épistémologiquement, dérivent de la philosophie).
Nous nous sommes sans doute mal compris, mon propos était juste de rappeller un concept de l'épistémologie. Je pensais à certains scientifiques (surtout dans les médias mais pas que...) qui croient(justement) dur comme fer à ce qu'ils avancent...Envoyé par WartCitation:
Envoyé par ù100fil
un des principe de l'épistémologie stipule qu'une théorie scientifique n'est valide que si elle peut etre réfutable
Le falsificationnisme de Popper est loin d'être un "principe de l'épistémologie" auquel il faudrait croire dogmatiquement.
en gros une approche transdisciplinnaire des science ne peut pas faire de mal.Envoyé par WartCitation:
Envoyé par ù100fil
..certaines théories, étant trés enkistés dans leur logique propre et se basant sur des présuposés n'appartenant qu'à leur discipline sont donc non réfutables en l'état actuel des connaissances
Je ne comprends pas très bien. Tout scientifique doit travailler dans un cadre théorique - le fameux paradigme ou matrice disciplinaire - un ensemble d'hypothèse que son travail permet de tester. Il est vrai comme l'a montré Lakatos qu'il existe souvent un noyau dur d'hypothèses non testées à un instant donné mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle sont non-scientifiques/non-testables/non-réfutables.
totalement d'accordEnvoyé par WartMétaphoriquement, je dirais que pour avancer il faut bien avoir un sol, c'est à dire se donner des bases solides quitte à les critiquer si on n'avance plus.
d'accord, pas la philosophie seule.A mon sens je penserais plutot à l'épistémologie( car je fait le dstinguo), et bien sur pas seule, mais j'ai le ressenti que c'est par la que des "révolutions "scientifiques peuvent se faire.Envoyé par WartEn tout cas je ne crois pas que la philosophie seule puisse et doive intervenir pour remettre en cause un paradigme et provoquer une révolution scientifique.
cordialement
Désolé pour les erreurs de citation du précédent message
J'incluais l'épistémologie comme branche de la philosophie. Je n'aime pas utiliser le mot épistémologie étant donné qu'il a deux sens différents en anglais et en français (resp. philosophie de la connaissance et philosophie des sciences).
Mais ils ont bien raison de croire à ce qu'ils avancent jusqu'à preuve du contraire ! Évidemment il y a plusieurs degrés dans la certitude épistémologique, de l'hypothèse audacieuse et séduisante que l'on sait incertaine (par exemple théorie des cordes) aux lois empiriques que l'on tient pour vrai bien que l'on sache que certaines d'entre elles dérivent de principes plus fondamentaux dont elles ne sont qu'une approximation dans un cadre restreint (par exemple les lois de l'optique géométrique ou la mécanique de Newton) jusqu'aux faits que l'on tient pour inattaquables (le rayon de la Terre, la masse d'un atome de carbone, etc). On peut de bon droit proclamer avec une certitude absolue qu'il est vrai qu'un corps subi une accélération égale au produit de l'inverse de sa masse par la somme des forces résultantes qu'il subit (pour des vitesses très inférieures à c).
Le plus souvent, la nouvelle théorie englobe la précédente en ce sens qu'elle explique ce que la précédent expliquait déjà plus de nouveaux faits jusqu'alors inexpliqués (et souvent récemment découverts). Elle n'en est qu'une reformulation, une extension, ou un correctif. Il est rare que la nouvelle théorie consiste en un renversement complet de ce que l'on croyait. Les révolutions scientifiques ne se produisent pas tout les jours.
Tout ne serait alors qu'une question de vocabulaire et de sémantique.Envoyé par WartJ'incluais l'épistémologie comme branche de la philosophie. Je n'aime pas utiliser le mot épistémologie étant donné qu'il a deux sens différents en anglais et en français (resp. philosophie de la connaissance et philosophie des sciences).
J'utilise épistémologie au sens de "théorie de la connaissance", sans la sous-hiérarchiser par rapport à la philosophie.
Quand bien meme faudrait-il établir un classement, l'épistémologie (qui évolue en fonction de la connaissance) ne serait pas englobée par la philosophie, meme si elle en dérive,à l'instar des sciences.
Enfin bon , à chacun son avis, c'est le genre de débats interminables dus au flous inhérents au concepts trop larges (et trop philosophiques ).
Nous n'avons pas la meme définition de ce dont on parle; et c'est la précisement, à mon avis, que sert ou dessert (je me le demande) l'épistémologie (pour en revenir au sujet de départ).
Envoyé par WartMais ils ont bien raison de croire à ce qu'ils avancent jusqu'à preuve du contraire ! Évidemment il y a plusieurs degrés dans la certitude épistémologique...je n'aime pas parler de "vérité" ou de "non vérité" dans le domaine des sciences.Mais ce n'est la encore qu'une question de vocabulaire. Mais parler de vérité amene à parler de croyance.Envoyé par WartOn peut de bon droit proclamer avec une certitude absolue qu'il est vrai qu'un corps subi une accélération égale au produit de l'inverse de sa masse par la somme des forces résultantes qu'il subit (pour des vitesses très inférieures à c).
J'avoue que pragmatiquement, c'est hélas le cas en sciences...
On peut "croire" en une religion, un dogme, une vérité, un gourou, une perception,une certitude, etc...; mais il en existe une multitude, contradictoires;
la logique scientifique, en principe et par définition : non.
Une assertion scientifique, un paradigme,etc... sont étudiés selon leur validité ou non-validité dans un cadre de référence logique .
Les sciences ont pour base commune la logique, du moins je le "crois".
Je vous citais en parlant de "révolutions".
Cependant, des dévolutions scientifiques se produisent tous les jours (du moins actuellement):conflits d'argent,pouvoir et intéréts occasionnants plutot de l'ignorance que de la connaissance ,et n'allant pas dans le sens de l'évolution scientifique .
cordialement
Effectivement. Nous utilisons les mêmes mots mais pour parler de choses très différentes.
Sans vouloir te vexer ou prétendre à la vérité j'avais d'abord réagi à ton post parce que tu me semblais avoir une vision erronée de l'épistémologie, la décrivant comme une "approche holistique" ou une "meta-philosophie". Quand je dis vision erronée c'est par rapport aux grands courants de philosophie des sciences (pour la plupart inscrit dans la tradition analytique) que j'identifie.
Effectivement les sciences sont formées de croyances, mais ce ne sont pas des croyances ordinaires, et surtout elles ne sont pas de même nature que les croyances religieuses. Ce sont des croyances vraies et justifiées, autrement dit des connaissances (selon la définition canonique de la connaissance remontant à Platon, certes critiquable mais en première approche utilisable).je n'aime pas parler de "vérité" ou de "non vérité" dans le domaine des sciences.Mais ce n'est la encore qu'une question de vocabulaire. Mais parler de vérité amene à parler de croyance.
J'avoue que pragmatiquement, c'est hélas le cas en sciences...
On peut "croire" en une religion, un dogme, une vérité, un gourou, une perception,une certitude, etc...; mais il en existe une multitude, contradictoires;
la logique scientifique, en principe et par définition : non.
Une assertion scientifique, un paradigme,etc... sont étudiés selon leur validité ou non-validité dans un cadre de référence logique .
Les sciences ont pour base commune la logique, du moins je le "crois".
On a le droit d'avoir des certitudes, tout d'abord sur des faits triviaux. Si je vois un chat sur le pallier de ma porte je crois qu'il y a un chat sur le pallier de ma porte - c'est une croyance que je peux tenir pour vraie et justifiée, sauf à croire comme Descartes qu'il y a un malin génie qui manipule mes perceptions ou que je souffre d'hallucinations.
Évidemment les connaissances scientifiques sont construites par une procédure plus complexe que la seule perception. Elles proviennent d'une confrontation au réel selon une certaine méthodologie (protocoles d'observation et d'expérimentation, instruments de mesure, etc). Cela n'empêche pas que l'on puisse juger cette procédure aussi fiable que notre perception et ainsi attribuée une confiance aussi grande à l'énoncé "la Terre a un rayon équatorial de 6378 kilomètres" qu'à l'énoncé "le chat est sur le pas de la porte".
Plutôt que de vérité on peut ainsi parler de confiance épistémique ou de vérisimilitude. Ne le faisant pas pour les chats sur les paliers je ne le fais pas non plus pour les faits scientifiques.
Ce qui est problématique c'est le béotien qui boit les paroles du maître sans en connaître la justification, par exemple l'écolier qui apprendrait bêtement que la Terre a un rayon équatorial de 6378 kilomètres sans avoir la moindre idée de comment on peut le mesurer et établir ou infirmer cette affirmation. L'endoctrinement en somme.
C'est la relation du disciple au gourou, et bien souvent (malheureusement) de l'élève face à l'enseignant, mais certainement pas celle du scientifique face à ses pairs.
Vous avez raison, il suffit de voir certaines études pharmacologiques ou en nutrition pour avoir des doutes sur des pans entiers de la recherche scientifique (médicale ici). Mais toute l'épistémologie et la logique du monde n'y pourront rien.Je vous citais en parlant de "révolutions".
Cependant, des dévolutions scientifiques se produisent tous les jours (du moins actuellement):conflits d'argent,pouvoir et intéréts occasionnants plutot de l'ignorance que de la connaissance ,et n'allant pas dans le sens de l'évolution scientifique .
cordialement
wart, je "crois" que nous sommes totalement d'accord à ce stade,
et j'avoue que les termes "meta-philo" et "holistique" sont un peu provocateurs, voire idéalistes pour parler de l'épistémologie...et qu'il s'agit d'une croyance, intuitive, possiblement erronné de ma part .
Trés justement, je pensais tout particuliérement, moi aussi à la recherche médicale.Envoyé par Wartil suffit de voir certaines études pharmacologiques ou en nutrition pour avoir des doutes sur des pans entiers de la recherche scientifique (médicale ici). Mais toute l'épistémologie et la logique du monde n'y pourront rien.
Mais alors, selon vous, si ce n'est pas l'épistémologie qui pourrait régler ce probleme,est ce une autre science?ou meme pas?
Comme il existe une police de la police qui chapeaute et controle indépendament la police (bien que en réalité, cela se discute..., mais en restant simplement dans la théorie), existe t il une autre science de la science fondamentale (science²)si ce n'est pas l'épistémologie?
Si il existait une cohérence un peu plus absolu des sciences (médicales ici), d'autre domaines (cf le commerce), ne seraient il pas alors dans l'impossibilité de s'engouffrer dans des "trou noirs", des failles, des bugs, des flous inférentiels, ou des sophismes de la science ou je ne sait pas comment appeller cela ?
Si la logique scientifique (médicale) était plus aboutie, le droit pénal ne pourrait il pas ne plus avoir à y intervenir trés (trop?) souvent?
Ou est ce juste une question de temps?
ou sinon, de quoi le probleme de la recherche fondamentale et particuliérement médicale releve t il?
La science n'est elle pas sencée etre indépendante des contraintes sociétales? est ce possible?ou m'illusionne-je?
désolé pour ce trop plein de questions...
Pourriez-vous donner un exemple concret de ce que vous appelez une logique médicale plus aboutie? Parce que dit comme ça, j'avoue que ça me parait assez ( pour ne pas dire totalement) flou, comme concept...Si la logique scientifique (médicale) était plus aboutie, le droit pénal ne pourrait il pas ne plus avoir à y intervenir trés (trop?) souvent?
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
Je suis parfaitement d'accord avec cette perception de la science et c'est pour cela que je ne suis pas sur que l'on puisse définir la médecine et encore moins son exercice comme une science
Car même si il est évident que la médecine inclue dans son fonctionnement des données scientifique une grande part de son fonctionnement se base sur d'autre paradigme
Par exemple si on se contentais d'un simple constat scientifique cela ferais belle lurette que l'on ne prescrirais plus d'homéopathie...
Et même si il est vrai aussi que les sciences plus "objective" soufrent aussi parfois d'influence de la société, voir même de la structure même des instances d'évaluation des travaux a caractère scientifique
Il n'en reste pas moins vrai qu'une théorie pertinente, mais non reconnue, finiras bien souvent par s'imposer beaucoup plus facilement que dans la sphère du médicale qui très souvent souffre énormément des intérêts de la sphère politique et des préjuger du patient qui bien souvent se contrefiche un peux des faits ...