A mon humble avis…
A Chatelot 16 :
‘Je suis bien d'accord c'est le combustible le plus sec qui est le meilleur’
Réponse : Avant de vous chauffer le combustible doit se sécher…
’Mais vu le prix des chaudière si il y en a une qui accepte mieux le combustible humide et qui n'est pas plus cher que les autre , c'est quand même une bonne qualité pour la sécurité d'approvisionnement’
Ma réponse :
Toutes les chaudières qui se respectent peuvent arriver à démarrer avec un combustible humide – chaudières individuelles comme chaudières …industrielles- à grilles, sans grilles ou autres arguments de vendeurs.
Par contre, il faut savoir qu’utiliser un combustible BOIS humide (plus de 30%), pollue l’atmosphère et encrasse échangeurs et cheminées au point de les colmater parfois en 2 mois !
Certaines marques de chaudières automatiques individuelles à plaquettes (c’est le cas des Sommerauer Lindner) sont pour cela équipées de cycles automatique de décendrage du foyer ET DES ECHANGEURS.
Il n’est plus nécessaire de nettoyer le foyer et les échangeurs ce qui assure un rendement élevé à la chaudière (environ 93%).
Avec un combustible très humide, les échangeurs peuvent se boucher et mettre la chaudière en panne par blocage du dispositif de décolmatage.
Dans ce cas vous seriez surpris de constater la dureté des dépôts engendrés par un combustible de mauvaise qualité ! Il faut donc oublier l’idée d’utiliser des combustibles BOIS HUMIDES.
A cyclamen :
‘si je comprends bien, n'etant pas completement novice: le pci des plaquettes seches (disons 20%) est le meme en poids de plaquettes quelque soit les essences; mais je pense quand même qu'il est different en volume, donc map. une tonne de plaquettes issue de dechiquetage de douglas ou bois blanc tel que peuplier occupera plus de volume dans un silo qu'une tonne issue de charme et bois dur. cela peut influencer la taille du silo choisi.
Ma réponse
Exact mais il faut relativiser la aussi les avis de certains ! Si la différence de volume est,par exemple, de 20% (420 kg contre 336), un silo de 4 x 4 x 2,5 m en feuillus donc de 40 map (ou m3) devra donc contenir 40 x 1,2= 48 map pour obtenir la même valeur calorifique en résineux ?
Dans ce cas, avec une hauteur identique la surface au sol passera à 19,20 m2 soit à peine 4,40 au carré au lieu de 4 m ou 3 m de hauteur au lieu de 2,50 m.
Il est aussi possible de recharger le silo 1/5 de temps plus souvent…Est-ce invivable ?
‘d'autre part,les vendeurs de plaquettes vendent soit au poids soit au map; si on achete au map sec je crois qu'il est plus interressant de payer du bois dur; par contre si on achete de la plaquette verte humide mieux vaut la payer au map, mais tout depend aussi du prix demandé.’
Ma réponse
Le bois est, pour l’instant et audelà d’un diamètre de 100/120 mm à réserver à l’usage bûches. Les plaquettes de résineux, même compte tenu de la différence de densité, sont aussi chères sinon plus que celles issues de résineux ou bois blancs. Par ailleurs, elles s’enflamment plus difficilement ce qui engendre un léger surcoût de fonctionnement de la ‘lance thermique’ de démarrage. L’un dans l’autre, et sans chipoter, chez GF SERVICES, nous estimons qu’il ne faut pas chercher ‘la petite bête’ en la matière! Ce qui n’empêche pas de tenter de mettre des chiffres sur ces données d’expériences. Nous laissons cela aux scientifiques et attendons leurs avis avec grand intérêt !
A Darth
Ma réponse
Le problème c'est que ce n'est pas une science exacte... les plaquettes se tassent facilement, donc tassées le volume se réduit pour une même masse...
Exact mais le volume n’est pas le critère essentiel bien qu’il est souhaitable qu’il reste dans des limites + 5 – 5%. Les deux plus importants critères d’achat sont le poids au map en fonction de l’essence dominante (si tant est qu’elle soit aisée à définir…) et le niveau de siccité.
C’est pour cela que nous ne cessons de dire qu’un acheteur lambda ne peut que faire confiance à un ‘bon fournisseur’. Que fait d’autre lorsqu’il va chez son médecin ? Un métier ne s’apprend pas en signant un chèque ?! Heureusement d’ailleurs !
‘moi j'ai 90map pour 23.5T, donc ca doit faire du 40% d'humidité’
Ma réponse
Comment vous faites pour indiquer que vous devez être à 40% d’humidité ? Si cela est le cas, vous consommez ce combustible en l’état ?!
A jouceti
‘je n'ai pas dû être clair.’
Ma réponse
Bien sur que si et merci. Le sujet nous a permis, je l’espère, de faire comprendre les spécificités du combustible plaquettes. L’un d’eux n’a pas été abordé : le fait que ce combustible est un produit de fêtes, de luxe. Je m’explique. Les propriétaires de ce type de chaudières entretiennent très souvent des rapports de jouissance avec elles : souvenirs d’enfance …sans la pénibilité- le plaisir de ‘consommer leurs bois – Le parfum du bois en ouvrant leurs volets le matin – Le plaisir de reconnaître le parfum particulier de chaque essence consommées… Allez donc reconnaître le terroir d’un fuel !
Les plaquettes bois c’est comme un bon vin : on les hument, ou les soupèsent, ou les triturent dans les mains avant de leur demander ‘entre nous’ de nous réchauffer.
Comme ce matin, je suis allé couper le sapin de Noêl pour mes petits enfants. Tout frais, encore debout ! Je lui ai parlé, je l’ai remercié de se sacrifier pour une si noble tâche…
En retour, trois heures après, son parfum particulier de sapin pectiné embaume encore mes mains !
Aucun combustible ne vous offre CELA !
De plus, le bois c’est, du pied à la tête, comme pour le cochon : tous les morceaux sont bons !
‘La transaction la plus juste est au poids, en tenant compte de l'humidité des plaquettes. Cette humidité n'est pas facile à mesurer et peu de plus varier dans le tas.’
Ma réponse
D’accord mais le fait que l’humidité varie dans le tas à la livraison ne veut pas dire que cela sera dérangeant pour le fonctionnement de la chaudière. Il ne faut pas perdre de vue que ces plaquettes ne sont généralement pas toutes consommées dans l’instant.
Leur cheminement dans le silo et le système d’approvisionnement jusqu’au foyer leur laisse le temps de continuer de sécher ou de s’homogénéiser avec leurs voisines plus sèches…
A delmi
‘Le bois blanc aura plus tendance à reprendre l'humidité que le bois rouge non?’
Ma réponse
Qu’entends tu par ‘bois rouge’ ? Les bois rouges sont en principe les bois exotiques du genre Sipo ou Niangon (Afrique). Tous les bois sont susceptibles de reprendre de l’humidité s’ils sont trop secs. La référence est l’humidité ambiante.
delmi>
personellement j'ai un trés gros tas, j'ai remarqué que l'humidité se concentre en certains points, c'est assez aléatoire...
Ma réponse comme celle de jouceti d’ailleurs
Dans la mesure du possible demandez ou produisez des plaquettes à partir de bois SECHES EN BILLES’ …donc à partir de résineux et non de feuillus. Sinon fendez les avant. Le séchage en vert est plus difficile, compliqué et ne devrait pas se faire avec feuilles ou aiguilles.
Désolé de tenter de vous faire le coup de la pub (### pas de critique, même masquée, de la modération en public) simplement en vous rapportant ce que mon expérience et la pratique de 52 ans des métiers du bois m’ont permis d’apprendre ou de comprendre. Je suis preneur de vrais avis car l’art est difficile et …passionnant !
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