Bonjour
Les scénarios du GIEC, abondamment utilisés pour les prévisions climatiques, utilisent tous des quantités de fossiles brulés bien supérieurs aux réserves prouvées, pour au moins un des hydrocarbures (pétrole, gaz ou charbon), et parfois supérieurs aux ressources ultimes estimés.
Il y a un biais méthodologique dès le départ, c'est de ne pas remettre en cause une croissance économique continue, au moins du PIB/hab, ce qui même en faisant le maximum d'efforts de décarbonation, impose un minimum de combustion de fossiles; or personne ne sait si ces fossiles sont réellement disponibles....
Ce problème a été étudié en détail David Rutledge, professeur à Caltech. Vous pouvez voir une analyse en particulier du probleme du charbon (qui est la clé des scénarios en représentant la plus grande part du C disponible)
http://www.its.caltech.edu/~rutledge...e%20Change.ppt (fichier ppt).
(ses qualifications ainsi que le contenu de sa présentation montrent que ce n'est aucunement un rigolo ...).
Selon lui, les réserves de charbons ont été systématiquement surévaluées dans le passé. Il arrive à des chiffres ultimes bien inférieurs , de l'ordre de 665 Gt (60 % du chiffre admis de réserves prouvées). Notons que les cas de pic de production attestés (Pensylvannie, UK) montrent à l'évidence que les estimations historiques ont pu etre très surévaluées !!
Notons que dans les scénarios les plus intensifs du GIEC (qui sont implicitement à la base de tous les scénarios "catastrophes" de plusieurs °C ), la consommation cumulée de charbon pourrait atteindre 3500 Gt en continuant encore à croitre après 2100.
Il reprend aussi les courbes de variations de T et du niveau de la mer en les fittant , avec des fits tenant compte des oscillations multidecennales (qui expliquent la baisse entre 1940 et 1970 ainsi que l'actuelle). Il arrive à une sensibilité globale de 1,8 °C / doublement de CO2. Mais comme il n'y aurait pas beaucoup de CO2 produit, le RC est finalement très modéré, de 0,2 à 0,6 °C , pratiquement dans les fluctuations naturelles.
Ses estimations à 90 % de confiance sont finalement toutes bien en dessous de la fourchette des scénarios du GIEC :
Total de C émis en 2100 : 756-852 GtC ( GIEC : 999 à 2640 GtC)
température : 0,2 - 0,6 °C (GIEC : 0,9 à 6,2 °C)
niveau de la mer : 6 - 18 mm de plus par rapport à 2008 (il note - 15 à 67 pour le GIEC mais ces valeurs me semblent bizarre)
Qu'on y croie ou pas, il est étrange que des estimations faites à partir de données vérifiables, avec un traitement clair, aboutissent à des intervalles de confiance en dehors de celui des estimations du GIEC, qui est censé faire un panorama de l'ensemble des scénarios possibles, et dont on pourrait attendre qu'il englobe au moins celui-ci !!
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