Mais ce raisonnement (effet de serre final= nombre de Gt de C à extraire) est complètement erroné. L'effet de serre ne se résume pas au tonnage de C extrait pour nos besoins:
- d'autres gaz que le CO2 sont impliqués dans l'effet de serre (CH4, N2O, etc) qui ne dépendent pas uniquement de l'extraction des combustibles fossiles, et avec un effet bien supérieur à celui du CO2.
- un emballement des émissions naturelles de GES est à prévoir avec le réchauffement (il semble d'ailleurs largement à l'œuvre dès aujourd'hui, si l'on en croit ce qui se passe en Sibérie avec la fonte du pergélisol), qui concerne des quantités bien supérieures à celle des combustibles fossiles; le méthane inclus dans le pergélisol représente plusieurs fois les réserves actuellement connues; quant à celui des hydrates de méthane des océans, je ne suis pas sûr qu'une estimation soit fiable, mais c'est énorme.
En fait, ce genre de raisonnement lénifiant, mal argumenté et simpliste, semble plus relever du climato-scepticisme orienté que d'une démonstration scientifique des faiblesses du travail du GIEC qui, lui, ne néglge pas ces effets de feed-back positif. Désolé, mais ça ressemble plus à un travail de collégien, manipulé, qu'à une thèse de doctorat.
ps. En fait, le risque majeur que nous courrions, c'est que les prévisions du GIEC soient dépassées, pour cause d'évaluation incertaine de ces effets: nous vivons sur une bombe à retardement, dont la mèche est allumée, mais dont nous ne connaissons que très mal l'échéance et la forme. Mais cela risque d'être brutal.
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