Personnellement je n'en ai pas vu un seul.
Mais cette hypothèse est défendue par de nombreux médecins qui indiquent "on ne sait pas pourquoi mais ça se passe comme ça". Honnêtement je trouve ça bien léger, mais n'empêche que cette position a de nombreux adeptes.
En supposant que le virus soit très saisonnier (ce qui serait étonnant mais bon ...) il y aurait sûrement des gens pour dire qu'en France, Italie, US etc on a laissé mourir de nombreuses personnes alors qu'on aurait pu l'éviter.
FabiFlam
Je ne sais pas à quels pays tu penses, mais en France je me souviens très bien que la stratégie choisie et assumée par Emmanuel Macron était de confiner "au bon moment" pour éviter le débordement du système de soin mais aussi pour éviter une deuxième vague. Donc au gouvernement, ils y pensaient déjà. Que par manque d'information, ils se soient tout de même laissés surprendre, c'est autre chose. Il n'empêche que la stratégie d'aller le plus rapidement possible (sans déborder le système de soins) vers l'immunité collective était clairement assumée.Et la plupart des pays n'ont pas choisi de "se permettre beaucoup de malades en même temps", c'est juste qu'ils n'ont pas pu (ou pas su) faire autrement, et qu'ils ont été victimes d'une part de la sous-estimation du danger de cette épidémie par certains spécialistes (et par l'OMS dans un premier temps !), d'autre part du fait qu'elle était certainement déjà là un ou deux mois avant que les premiers foyers d'infections locaux soient détectés.
Cela n'a pas été le choix de la Grèce qui sachant que leur système de soins allait être débordé immédiatement, a confiné au premier décès. Il en résulte qu'une très faible proportion de la population a pu être exposé au virus. Si le virus disparaît ou qu'une parade est trouvée rapidement, ces pays auront sauvé des vies, mais sinon, ils vont bien être obligés de sortir du confinement un jour ou l'autre ...
FabiFlam
Si le vaccin est aussi efficace que celui de la grippe saisonnière, il ne faut pas en attendre des miracles.
Quand je demande à ma fille combien de personnes rentrent en réanimation le service où elle travaille chaque année à cause des complications de la grippe elle me dit une quarantaine, pour l'instant ils en sont à 150 pour le COVID-19
Je lui demande toujours si ce sont des personnes non vaccinées et elle me répond non !
La majorité sont des personnes âgées qui ont pourtant été vaccinées ( cela ne veut pas dire que le vaccin n'a pas sauvé d'autres personnes y compris âgées mais juste que le taux d'efficacité du vaccin n'est pas parfait )
Alors avec ça c'est un peu difficile de motiver des personnes d'autant plus si elles sont jeunes pour se faire vacciner.
Et pour le vaccin du COVID-19 il y a fort à parier qu'un grand nombre de personnes va quand même attendre de voir comment ce vaccin est reçu et supporté dans la population cobaye des premiers vaccinés avant de prendre leur décision.
Tout le monde réclame un vaccin ou des masques mais beaucoup le ou les veulent pour se rassurer sans pour autant avoir décidé s'ils se feraient vacciner ou s'ils porteront un masque.
Déjà qu'en temps normal les français ne sont pas toujours rassurés sur le niveau d'inocuité d'un vaccin, là toutes les études en cours parfois menées un peu à l'arrache ne vont pas servir à rassurer la partie des français les plus sceptiques.
Le taux de 40% me parait réaliste.
Dernière modification par arbanais83 ; 23/04/2020 à 14h39.
Tout message qui recommencerait la polémique qui vient d’être effacée sera supprimé.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
LOL (je suis arrivé après l'effaçage donc la consigne de modération est de ne pas parler de X où X est inconnu — enfin je pense que ça s'adresse aux polémiqueurs).
Vous avez raté une excellente nouvelle dans la publi de l'institut Pasteur !
La référence 6 n'est pas encore sur medRxiv semble-t-il :We selected three serological methods with high (>99%) specificity, so that a positive signal with any of the three tests would be considered as a true positive.6 This, combined with the very high sensitivity of one of the three methods, the S-Flow assay,
Traduction : ils ont utilisés 3 tests séros qui ont tous une spécificité >99% (pas de faux positif—mais comment le savent-ils ?), et en plus l'un d'eux est "très sensible" (peu de faux négatifs). Donc ce "S-Flow assay" semble être le test séro dont tout le monde rêve, sauf que la publi qui pourrait nous confirmer que nous ne rêvons pas n'est pas arrivée sur medRxiv.6 - Grzelak L, Temmam L, Planchais C, et al.
SARS-CoV-2 serological analysis of COVID - 19 hospitalized patients, pauci-symptomatic individuals and blood donors.
medRxiv 2020 (submitted 17 April 2020).
Par ailleurs c'est une étude classiquement pleine de biais non maîtrisés : après qu'ils aient identifié les 1262 lycéens + personnel, ils invitent 878 personnes par mail parce qu'ils n'ont pas les autres mails, puis 326 acceptent de participer à l'étude. Après, 345 membres des familles des lycéens (parents, frères et sœurs) ont aussi été invités, choisis comment ? Mystère.
Ensuite, vas-y que je te fais des stats sur ma population, des super tests et tout.
Taux d'attaque 38% lycéens, 43% profs, 59% autre personnel, 10% famille.
Après dans les résumés à destination de la presse ou du grand public, on fait comme si cette population n'était pas celle des gens qui ont bien voulu participer mais la population initiale visée. En réalité on n'a strictement aucune idée des taux d'attaque dans aucune catégorie. Aucune manière de conclure que les lycéens ont eu du mal à contaminer leur famille par exemple. Ou qu'un virus qui met 1 mois à ne toucher que 40% des lycéens n'est pas très contagieux.
Mais ce genre de conclusion sera tenu. C'est toujours pareil, principe du lampadaire = j'arrive à éclairer quelque chose et je fais comme si le reste du monde était comme ce qui est éclairé, parce que c'est trop compliqué de tenir compte de mon ignorance sur ce que je ne vois pas. "These findings are of interest", ben voyons. On critique la méthode Raoult mais c'est presque partout pareil : Raoult n'avait pas de groupe témoin tout comme cette étude ne s'est pas donné les moyens de sonder la population visée qui lui échappe tout comme on croit en des prédictions de modèles épidémiologiques qui n'ont jamais été capables d'en faire. La Pythie partout.
C’est celle-ci dont parle une actualité du jour de Futura ?
doc230420-23042020095218.pdf
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Il y a cependant des moyens de supprimer les biais lorsque l'échantillonage original est suffisamment nombreux mais que la représentativité n'est pas assurée à priori. Ce sont les méthodes de rééchantillonage bootstrap. Je suis toujours un peu étonnée du faible niveau apparent de manipulation des statistiques des chercheurs, mais après tout êtes vous certain que ces biais n'ont pas été éliminés ? N'y a t-il dans cette publi (je ne l'ai pas lue) aucune mention de marge d'erreur ni d'intervalle de confiance ?LOL (je suis arrivé après l'effaçage donc la consigne de modération est de ne pas parler de X où X est inconnu — enfin je pense que ça s'adresse aux polémiqueurs).
Vous avez raté une excellente nouvelle dans la publi de l'institut Pasteur !
La référence 6 n'est pas encore sur medRxiv semble-t-il :
Traduction : ils ont utilisés 3 tests séros qui ont tous une spécificité >99% (pas de faux positif—mais comment le savent-ils ?), et en plus l'un d'eux est "très sensible" (peu de faux négatifs). Donc ce "S-Flow assay" semble être le test séro dont tout le monde rêve, sauf que la publi qui pourrait nous confirmer que nous ne rêvons pas n'est pas arrivée sur medRxiv.
Par ailleurs c'est une étude classiquement pleine de biais non maîtrisés : après qu'ils aient identifié les 1262 lycéens + personnel, ils invitent 878 personnes par mail parce qu'ils n'ont pas les autres mails, puis 326 acceptent de participer à l'étude. Après, 345 membres des familles des lycéens (parents, frères et sœurs) ont aussi été invités, choisis comment ? Mystère.
Ensuite, vas-y que je te fais des stats sur ma population, des super tests et tout.
Taux d'attaque 38% lycéens, 43% profs, 59% autre personnel, 10% famille.
Après dans les résumés à destination de la presse ou du grand public, on fait comme si cette population n'était pas celle des gens qui ont bien voulu participer mais la population initiale visée. En réalité on n'a strictement aucune idée des taux d'attaque dans aucune catégorie. Aucune manière de conclure que les lycéens ont eu du mal à contaminer leur famille par exemple. Ou qu'un virus qui met 1 mois à ne toucher que 40% des lycéens n'est pas très contagieux.
Mais ce genre de conclusion sera tenu. C'est toujours pareil, principe du lampadaire = j'arrive à éclairer quelque chose et je fais comme si le reste du monde était comme ce qui est éclairé, parce que c'est trop compliqué de tenir compte de mon ignorance sur ce que je ne vois pas. "These findings are of interest", ben voyons. On critique la méthode Raoult mais c'est presque partout pareil : Raoult n'avait pas de groupe témoin tout comme cette étude ne s'est pas donné les moyens de sonder la population visée qui lui échappe tout comme on croit en des prédictions de modèles épidémiologiques qui n'ont jamais été capables d'en faire. La Pythie partout.
FabiFlam
Bien sûr que si ! Et les biais sont connus et mentionnés (mais clairement, il manque toute la classe d'âge < 15 ans et celle > 65 ans dans l'échantillon, donc il ne peut pas être représentatif de l'ensemble de la population).Il y a cependant des moyens de supprimer les biais lorsque l'échantillonage original est suffisamment nombreux mais que la représentativité n'est pas assurée à priori. Ce sont les méthodes de rééchantillonage bootstrap. Je suis toujours un peu étonnée du faible niveau apparent de manipulation des statistiques des chercheurs, mais après tout êtes vous certain que ces biais n'ont pas été éliminés ? N'y a t-il dans cette publi (je ne l'ai pas lue) aucune mention de marge d'erreur ni d'intervalle de confiance ?
Il ne faut pas se contenter de lire le communiqué de presse.
Un article interessant et surtout récent sur la situation en Suède dont la stratégie n'a pas mis en défaut ses hôpitaux.
http://www.slate.fr/story/189750/cov...ite-collective
On ne peut pas comparer des pays dont les populations ont globalement des comportements différents. Déjà les comportements individuels sont très différents entre la France (les pays latins en général) et l’Allemagne.
Pour certains pays si on donne des conseils ils sont suivis... et pour d’autres ils ne le sont pas.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
je m'étais dit la même chose avec les électeurs de Trump, mais le taux de mortalité sera sans doute trop faible pour faire une différence !!
Non ça c'est l'étude épidémiologique dont on parle par ailleurs sur un lycée de l'Oise et qui mentionne en passant un super test sérologique en référençant une autre étude soumise il y a une semaine à medRxiv mais que je n'y ai pas trouvée. Un des tests Pasteur si j'ai bien compris. On devrait en savoir plus prochainement. Je vais regarder les news du jour ceci dit
A propos de la Suède, j'ai posté un message hier avec un lien vers une interview (dans Nature) de l'épidémiologiste à l'origine de cette stratégie, qui mérite d'être lu.Un article interessant et surtout récent sur la situation en Suède dont la stratégie n'a pas mis en défaut ses hôpitaux.
http://www.slate.fr/story/189750/cov...ite-collective
Oui, et je pense que l'étude est intéressante aussi pour les résultats comparés des 3 tests sérologiques qui ont été utilisés sur tous les participants. Je me demande d'ailleurs si ce l'évaluation de ces tests n'était pas un des (sinon le principal) objectifs de l'étude.Non ça c'est l'étude épidémiologique dont on parle par ailleurs sur un lycée de l'Oise et qui mentionne en passant un super test sérologique en référençant une autre étude soumise il y a une semaine à medRxiv mais que je n'y ai pas trouvée. Un des tests Pasteur si j'ai bien compris. On devrait en savoir plus prochainement. Je vais regarder les news du jour ceci dit
On en a parlé aussi dans la discussion autour de l'actu sur la fiabilité des tests sérologique
Dernière modification par yves95210 ; 23/04/2020 à 18h16.
Non. J'ai décrit la méthode utilisée, il n'y a aucun contrôles des biais sur la population visée (lycéens + profs + familles). Les stats (avec de très beaux IC95) concernent la population des gens qui ont pu être contactés et ont bien voulu participer. J'ai arrêté de lire à "These findings are of interest" parce qu'on ne peut rien dire d'intéressant sans contrôle des biais (les 40% touchés pourraient se transformer tout aussi bien en 20% qu'en 60% sur l'ensemble du lycée).
@FabiFlam Tu vises 1200 personnes et 300 se pointent. 300 donne des IC95 plutôt serrés mais comment peux-tu étendre la précision aux 900 inconnus ? Même si tu tires 30 au hasard sur les 900 manquants et que tu arrives à convaincre 29/30, intuitivement tu devrais avoir la même précision que si tu avais laissé tomber la première partie et que tu avais juste beaucoup travaillé sur 1/30ème de la population soit 40 personnes, et convaincu 39/40 soit un IC95 assez large mais fiable.
J'ai juste dit que les biais sont connus et mentionnés dans le document, pas qu'ils étaient contrôlés... Comme on ne peut pas faire de copié-collé depuis le pdf, je ne cite pas le passage complet ici, mais tu peux lire dans la partie Discussion, page 10, le paragraphe qui commence par "The main limitation of the study...".Non. J'ai décrit la méthode utilisée, il n'y a aucun contrôles des biais sur la population visée (lycéens + profs + familles). Les stats (avec de très beaux IC95) concernent la population des gens qui ont pu être contactés et ont bien voulu participer. J'ai arrêté de lire à "These findings are of interest" parce qu'on ne peut rien dire d'intéressant sans contrôle des biais (les 40% touchés pourraient se transformer tout aussi bien en 20% qu'en 60% sur l'ensemble du lycée).
NON. Pas toujours....
La diffusibilité du CO2 à travers une épaisseur de tissu alvéolaire est forte, qu il soit normal, très fin, ou qu' il soit fortement infiltré d'eau d'origine inflammatoire.
Par contre, pour diffuser, l' oxygène est arrêté par une épaisseur anormale de substance alvéolaire .
Si tu as lu la partie des articles sur l' "effet shunt" [pas assez explicative, faudrait chercher mieux, des cours de médecine, ou pneumologie, ou sur le site de la srlf...],
ça explique trop succintement que l'oxygène passe bien depuis les alvéoles normales jusqu'au sang capillaire pulmonaire.... qui repart avec 100% de sa charge possible en oxygène.
par contre, l'oxygène ne traverse pas les alvéoles oedématiées: le sang capillaire qui les irrigue ressort très pauvre en oxygène (peut-être 10 ou 20 % de sa charge normale)
Quand les flux sanguins se mélangent en sortant du poumon, et qu' ensuite le mélange , par exemple 50/50, va être renvoyé aux organes par le cœur....... le taux d'oxygène dans le mélange sera (100 x 0.5)x(10x0.5)..... soit une saturation de 55%...... très alarmante....
Le CO2 traverse presque aussi bien les alvéoles malades que les alvéoles encore presque saines, et alors la totalité du sang capillaire est bien épuré....
Cela jusqu'à un stade avancé du syndrome. Après... c' 'est le décès rapide.... si l' hypoxie préalable avait par chance pu être supportée....
Dans ton cas, Ils ont mesuré cette saturation pour savoir si il y avait cet effet, assez caractéristique des SDRA (dont celui du sars-cov-2, bien sûr)
remarque: particularité de ce phénomène: il n'est pas du tout corrigé par l'oxygène pur, administré par simple sonde nasale.... Il faut fiare respirer de l'air (+/- petit supplément d'oxygène) sous pression positive permanente (CPAP) et quand c' est pas suffisant, on intube, et ventile.... avec une forte CPAP... que pour embrouiller le pauvre monde, on appelle maintenant PEEP
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
là j'ai un doute, c'est parce qu'ils sont déjà malades sans le savoir que ces respirations modifiées endommagent encore plus les poumons ? et pourquoi ?
Ou est-ce toujours le cas quand on augmente sa fréquence respiratoire pour chercher davantage d'oxygène ?
Parce qu'autrement lorsqu'un sportif augmente et force un peu sa respiration pour fournir un effort, cela endommage aussi les poumons ?
encore non...
la respiration spontanée , ample ou pas ample, superficielle ou profonde... etc....n'endommage jamais les alvéoles pulmonaires.
Je puis l'affirmer ici.
CE qui peut les endommager, ce sont certaines modalités de traitement médical (parfois utilisées pourtant, parce que sans elles, le malade mourrait tout de suite d' anoxie..)
C'est une pression de VENTILATION artificielle trop élevée (en fait, ça donne plutôt autre chose, des pneumothorax.... pas sympathiques non plus....) ou une fraction d' oxygène très élevée (voire 100% d'oxygène....)
Pour les sportifs, il y a les accidents de plongée, y compris 'simple' saut dans l'eau depuis un tremplin mais c' est une autre histoire....
Arrgh.... si, il y a un cas marginal: les quintes de toux subintrantes de la coqueluche virale: réputées causes de ... dilatation des bronches
[mais les bronches, c'est pas les alvéoles!]
Dernière modification par Bounoume ; 23/04/2020 à 19h21.
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
C'est une présentation trompeuse. Presque toutes les affirmations du document sont techniquement vraies ("x% du groupe machin"), il est marqué à un moment qu'il y a des biais, et voilà, on s'arrête là, dans tous les document on fait comme si ces chiffres étaient pertinents pour la population visée, c'est suggéré parce qu'on les dissèque (donc ils sont importants puisqu'on y consacre de l'énergie), c'est impliqué parce qu'on se base dessus pour dire des choses sur le comportement de l'épidémie, et jamais jamais et surtout pas dans l'abstract on parle de ce que pourraient être les vrais chiffres de la population visée dans sa totalité. Parce que si on le faisait on aurait beaucoup de mal à justifier une majoration des biais ; on verrait bien que toute la belle précision statistique ne rime à rien.
J'insiste : c'est une démarche trompeuse, mensongère ; un chancre de la littérature scientifique—pas juste cette étude précisément, c'est un phénomène général.
Une preuve : le titre de la news FS qui parle de 26% du cluster, et le contenu qui présente l'étude comme si tous ces chiffres concernaient le cluster
https://www.futura-sciences.com/sant...ticorps-80714/
Préciser "parmi les personnes enrôlées dans l'étude" rendrait l'actu techniquement exacte mais trompeuse comme l'étude. Ça parle du cluster, on lit 26% ou 40%, on a tendance à négliger les biais et à penser que ça concerne le cluster (c'est notre cerveau d'idiot qui veut ça). Il faudrait des chiffres très imprécis (probablement 20-30%, probablement 30-50% etc.) après avoir précisé que l'étude est du pipi de chat (pas de quantification des biais).
Le problème n'est pas le document en lui-même : il suffit de le lire pour comprendre les limitations de l'étude. C'est plutôt l'exploitation qui en est faite dans la presse.
Mais en soi l'étude (même biaisée) est intéressante. Ne serait-ce que par la comparaison des résultats fournis par les 3 tests sérologiques.
Et accessoirement, compte-tenu du fait que l'essentiel des contaminations (au moins au sein du lycée) ayant eu lieu avant les vacances scolaires de février (le 14 dans l'Oise), pour confirmer l'hypothèse qu'il est très probable que l'origine du cluster de Crépy remonte plutôt à la mi-janvier et donc qu'il y avait au moins un foyer d'infection en France à cette date. C'est plutôt ça qui m'intéressait.
(désolé, c'est un peu ma marotte depuis fin février : j'ai un ami dont la fille avait pour prof le premier patient décédé le 25 février, et qui comme beaucoup d'habitants de Crépy prend le train tous les jour pour Paris. Et c'est parce que je m'étonnais de la faiblesse des mesures prises suite à la découverte des premiers cas de Covid-19 à Crépy et à Creil que j'ai commencé à participer aux discussions sur le sujet.)
Mais je suis d'accord, on ne peut pas tirer de cette étude des conclusion fiables sur le pourcentage d'asymptomatiques parmi les infectés (et par tranche d'âge), etc.
@Bounoume Je pense que tu avais raté ma question
Est-il intéressant d'avoir un oxymètre à la maison ?
Comme on bouge moins une hypoxémie pourrait venir en douce.
Mais en l'absence de traitement je me demande si repérer un problème plus tôt (avant de repérer une dyspnée vraiment anormale) sert à quelque chose ?
Avis médical : https://www.youtube.com/watch?v=B6YTpRzJNzA
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Il est possible d'être franchement essoufflé sans que la saturation ne chute. A noter aussi que sous un FFP2, la saturation chute.
Mis a part se confiner, en effet: pas d’intérêt.
Il faut préciser que les virus saisonniers ne disparaissent pas entièrement (par exemple, des grippes circulent l'été) et que ces virus circulent depuis un certain nombre d'années. En appliquant ces paramètres à la "disparition saisonnière" du SRAS-2, il va rester un nombre certain de copies en circulation dans la population...Mais cette hypothèse est défendue par de nombreux médecins qui indiquent "on ne sait pas pourquoi mais ça se passe comme ça". Honnêtement je trouve ça bien léger, mais n'empêche que cette position a de nombreux adeptes.
En supposant que le virus soit très saisonnier (ce qui serait étonnant mais bon ...)
Oui, d'une façon plus large, la ou le prélèvement se fait ou au moment ou il se fait, il peut ne pas y avoir de matériel viral qui peut être ailleurs en grande quantité ou excrété eà un autre moment.
Difficile à dire parce qu'avant un problème, ce n'est pas utile et ensuite, trop tard. Et cette infection est connue pour provoquer des décompensations rapidement très sévères.Donc je pense qu'une dyspnée à l'effort est un signe d'alarme, pas besoin d'oxymètre à la maison, j'ai bon ?
Sauf qu'à force de moins bouger et plus grignoter, je suis clairement essoufflé pour un effort moindre qu'avant. Donc à partir de quel niveau d'effort faut-il appeler le toubib quand ça passe plus ?
@archi3 . Bonsoir, qu'entendez-vous précisément par "population naïve" ?
A priori, naïve de contact avec le virus.
La dernière idée de Trump, c'est l'injection de désinfectant dans les poumons .
Du coup dans mon bol de céréales je vais remplacer le lait par de l'eau de javel.
Tu le diras, ce sera probablement efficace pour éradiquer le coronavirus. Pas sûr de l'impact sur la mortalité par contre. Perso dans l'essai clinique je choisis le groupe témoin.
Dernière modification par BioBen ; 24/04/2020 à 01h40.
Tu sais que t'es un vrai fossoyeur d'espoir des fois ?
Merci de tes réponses.
@Bioben LOL Au moins il nous fait bien marrer celui-là. Dommage que je ne sois pas conseiller de Trump. Je lui aurai suggéré un inhalateur de sels d'argent avec effet miroir, pour faire suivre d'un bon coup de laser UV (et j'ai plein d'autres bonnes idées en stock)
On apprend au passage que BioBen appartient à une espèce qui inspire le lait de son bol de céréales du matin jusqu'au fond des poumons. Remarque, ça fait du 2 en 1, pas besoin de café, après ça t'es bien réveillé. Reste à savoir si c'est meilleur que la clope
Blagues à part le nettoyage des poumons voire la désinfection ça fait certainement partie du travail connu des médecins de réa, je ne sais pas ce qu'ils peuvent faire mais je doute que Trump leur amène l'idée du siècle.
@jml34 : à propos de l'étude sérologique sur les personnes fréquentant le lycée de Crépy et leurs proches. Après réflexion (la nuit porte conseil), je suis d'accord avec toi, tirer des conclusions générales de cette étude serait dangereux.
J'ai pensé à un autre biais, évident : les participants n'étant que ceux qui ont répondu favorablement au mail envoyé pour les recruter, les personnes ayant eu des symptômes doivent être fortement sur-représentés dans la cohorte - sauf si il était explicitement mentionné que les résultats individuels des tests ne seraient pas communiqués aux intéressés, ce que je n'ai pas vu mentionné dans le document.
On peut penser que tous ceux qui ont été vaguement malades en février / mars, avec un peu de fièvre ou de la toux, entendant parler de cette étude, ont sauté sur l'occasion de se faire tester; alors que ceux qui n'ont eu aucun symptôme (et n'étaient pas forcément au courant que c'est le cas d'un pourcentage important des personnes infectées), ont sans-doute été moins motivés, pour diverses raisons. Cela peut concerner aussi bien des personnes infectées asymptomatiques que des personnes qui n'ont pas été en contact avec le virus. Mais on ne sait pas dans quelle proportion.
Cela renforce la conclusion que le taux de 17% d'asymptomatiques est sous-estimé, mais ça ne dit pas de combien. Peut-être d'un facteur 2 ou 3 (raisonnable compte-tenu des études portant sur d'autres populations), peut-être plus...
D'autre part, si parmi les personnes n'ayant pas eu de symptômes la proportion de ceux ayant refusé de participer à l'étude est plus importante (que 63%), le taux de 26% d'infectés dans la cohorte est probablement plus élevé que le le taux réel d'infectés dans la population concernée. Mais ça dépend aussi du pourcentage d'asymptomatiques. Bref, on tourne en rond...